La plus ancienne Bible à feuilleter sur Internet (02.08.2008)
15 jours de vacances et de pause pour le blog, je vous porterai des éléments de lectures brassés. Ne bronzant pas, à l’ombre, regardant de loin mon épouse se faire dorer au soleil, je me suis dit « pourquoi ne pas regarder autre chose que tous les individus en qui se tournent comme des brochettes ? Fais-donc bronzer le cerveau ! ». J’ai donc découpé des extraits de journaux, j’ai gardé des tickets de caisses car ils sont très pertinents pour bronzer le cerveau.
Pour commencer je vous porte un extrait du journal LA CROIX du 27 juillet dernier. Intéressant car il s’agit de la mise à disposition de la plus vieille version disponible de la Bible. Les historiens et théologiens ne manqueront pas faire parler celle-ci.
Céline Hoyeau, La Croix, 27 juillet 2008
Dispersées aux quatre coins de la planète depuis plus d’un siècle, les pages du plus ancien manuscrit de la Bible sont enfin rassemblées, tel un puzzle, grâce à Internet.
Découvert au XIXe siècle dans le monastère Sainte-Catherine, dans le Sinaï, en Égypte, le Codex sinaiticus, qui contient une version complète du Nouveau Testament, connut un destin digne des aventures d’Indiana Jones.
Parcourant le Proche-Orient à la recherche d’anciens manuscrits, l’intellectuel allemand Konstantin von Tischendorf l’emporta en 1844 en Europe pour le publier. Il y fut dispersé à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Et ce n’est qu’en 2005 que les quatre institutions qui conservaient les fragments du précieux livre (la Bibliothèque universitaire de Leipzig, la British Library de Londres, la Bibliothèque nationale russe de Saint-Pétersbourg et le monastère Sainte-Catherine) signèrent un accord de collaboration pour les numériser
Des photographies sur deux angles différents
Une première partie de cette Bible virtuelle a été mise en ligne jeudi, le reste des 800 pages encore en cours de numérisation sera disponible l’été prochain. Sur codex-sinaiticus.net, l’internaute peut aujourd’hui feuilleter le manuscrit en grec ancien, zoomer sur un passage et lire en parallèle sa traduction en anglais et en allemand.
« Nous avons photographié à deux reprises chaque page, sous deux angles différents, afin de rendre visibles les détails physiques du parchemin », explique Juan Garcez, responsable du projet. L’internaute découvrira également les corrections – signalées en bleu – faites sur le texte au fil des siècles, depuis les premiers scribes du IVe siècle jusqu’aux copistes médiévaux.
« L’objectif était naturellement de faciliter le travail des chercheurs. Mais c’était important aussi pour nous que le codex soit accessible au plus grand nombre. Il nous montre que la Bible a été copiée à la main, que les scribes étaient humains, qu’ils faisaient des erreurs. Et en même temps, on réalise l’importance de ce texte, qui a suscité un tel souci de transmission, lorsque l’on voit le soin avec lequel il a été corrigé. » Dès les premières heures de mise en ligne, trois millions d’internautes ont consulté le site, le rendant pour un temps inaccessible.
05:46 Écrit par fades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : codex sinaiticus | | Facebook