La relation au religieux de Richard Wright via l’Église adventiste du septième jour et le méthodisme. (24.06.2017)
L’œuvre de Richard Wright est incontournable dans l’histoire littéraire, politique et religieuse. Dans l’Amérique ségrégationniste elle pose les jalons d’une meilleure compréhension des représentations mutuelles entre les Blancs et les Noirs (les majuscules sont celles de Wright). En filigrane, l’Église adventiste du septième jour dans le sud de l’Amérique ségrégationniste, est un élément critique présent dans la toile de fond de Black Boy, l’autobiographie romanesque de Whright. Et plus qu’un livre, Black Boy m’apparaît comme un type de relation, de représentation, de la SDA construite par des individus ayant eut un parcours intime avec l’Église adventiste.
Richard Wright est présenté comme « le premier grand écrivain noir à succès ». Dans Black Boyi il dépeint les cruautés raciales. S’ajoute une description fine des stéréotypes réciproques entre Noirs et Blancs (les majuscules sont de l’auteur) dans le sud américain ségrégationniste. Wright prend le temps de restituer les rationalités que développent les individus. Rendre compte des causes profondes qui expliquent les comportements semble être son obsession. De longs passages proposent au travers des yeux du jeune Richard d’entrer dans la construction des représentations sociales et raciales des Noirs par l’Amérique blanche raciste et vice versa. Ainsi l’auteur via son expérience et sa création littéraire participe à une sociologie descriptive des relations sociales et des rationalités. L’ouvrage ressemble en de nombreux points aux œuvres interactionnistes des sociologues de l’Ecole de Chicago. Parmi les causes sous-jacentes à l’activité humaine en contexte ségrégationniste, Wright insiste sur les impacts d’une pratique religieuse littérale. Plus globalement, le religieux protestant apparaît comme une instance symbolique qui n’oriente pas les individus vers une connaissance du monde et de soi. Au contraire, ce religieux contribuerait à renforcer, reproduire la domination. C’est en partie à cette fin que Black Boy use de l’Église adventiste du septième jour et du méthodisme. L’Église adventiste est ainsi un moyen littéraire astucieux pour établir les tensions posées entre la quête de liberté et l’ascèse religieuse protestante littérale, voire fondamentaliste. Le méthodisme est quant à lui l’espace où la pression sociale, via la manipulation de sentiments, se réalise pour contraindre à la conversion religieuse. Ces deux traditions religieuses extrêmement liées par l’histoire et le contenu des croyances sont en fait utilisées comme archétype du religieux. La notion d’archétype renvoie à la définition philosophique qui fait d’un modèle particulier le réducteur d’un modèle plus général. J’utilise le terme également au sens de Carl Gustav Jung, c’est à dire une image inconsciente d’une singularité qui renvoi à un ensemble vaste et qui alimente l’inconscient collectif. Découvrir finalement l’adventisme et le méthodisme dans Black Boy c’est finalement accéder à la représentation du religieux chez Wright.
C’est au travers des yeux du jeune Richard, narré avec recul et reconstruction par l’auteur, Richard Wright, que nous allons percevoir l’adventisme. Le lecteur le rencontre au travers plusieurs filtres Ainsi, l’Egise adventiste du septième jour nous arrive par le biais de 1) l’expérience familiale de Wright, 2) de ses relations sociales, 3) de sa perception de l’institution scolaire. Quant au méthodisme ilest utilisé pour illustrer le religieux comme un espace de pression sociale.
La construction - restitution, romanesque de Wright est si fidèle aux enquêtes que je mène sur la perception de la SDA par des anciens individus ayant été socialisés dans la SDA que l’on pourra peut être parler d’une perception Wrightienne de l’Église adventiste du septième jour. Voyons concrètement ce dont il s’agit à partir du jeune Richard dans Black Boy.
1. La socialisation familiale
Wright a été socialisé via sa grand-mère et sa tante en contact intime avec l’Église adventiste du septième jour. Il a fréquenté les structures de plausibilité adventistes dont les activités de jeunesse et l’Ecole (si on accepte de considérer l’école comme une structure de plausibilité).
Dans un matriarcat fragile, son éducation se construit autour de sa mère malade, sa grand-mère et sa tante. Ce sont ses deux dernières, adventistes du septième jour, qui vont s’investir pour que Richard devienne un adventiste.
Engagé dans une recherche de sens, préoccupé par la bonne distance à construire avec l’Amérique blanche ségrégationniste, poussé à devenir autonome, Richard considérera l’adventisme intransigeant porté par sa grand-mère comme inopérant et aux antipodes de ses priorités. Outre cette incompatibilité, le rejet de l’adventisme transmis se manifestera par une rationalisation de ce dernier débouchant sur son refus.
Richard se présente aux côtés de sa mère, comme usé des contraintes des pratiques religieuse de sa grand-mère qui les hébergeait. D’ailleurs la règle familiale surtout défendue par sa tante consistait à appliquer les normes adventiste à tous. De fait, Richard rajoute qu’il était « forcé de faire semblant d’adorer Dieu, exigence qu’elle formulait en échange de mon entretien » (p. 173). Une lassitude obligea à envisager de déménager dans une extrême précarité. Les mots du jeune Richard ne sont pas tendres. La religiosité de sa grand-mère est présentée comme strictes, rythmée d’une « demi-douzaine de prières familiales et quotidiennes que grand-mère exigeait de tous ; de l’entendre décréter que la journée commençait à l’aube et la nuit au crépuscule ; des divagations interminables sur la Bible ; des invocations individuelles marmonnées à l’occasion de chaque repas ; des ses théories d’après lesquelles, le samedi était le jour du Sabbat, ne d’entre eux deux qui habitaient chez elle n’était autorisés à travailler ce jour-là ».
Intransigeance, application dépourvue de pédagogie, l’absence d’adaptation aux attentes, le rigorisme, le littéralisme, caractérisaient l’adventisme dans lequel Wright est socialisé par sa famille.
2. Vision de l’école adventiste et des liens sociaux
La vision de l’école se construit en lien avec la famille. On comprendra aisément au regard de sa perception de l’adventisme familial que Wright a une vision négative de sa scolarisation et des liens sociaux développés dans une école adventiste où, sa tante Addie enseigne.
Addie avait réalisée ses études dans l’école adventiste de Hurtsville dans l’Alabama. C’est sous son impulsion que le jeune Richard est scolarisé dans une institution adventiste. L’objectif explicite était de contraindre Richard à se soumettre aux normes religieuses de la famille. La perception de l’école montre l’éloignement entre Richard et le cadre qui lui est imposé. Les élèves sont présentés comme :
(...) une espère docile ; ils manquaient de ce sens aigu de la rivalité qui faisait des garçons et des filles des écoles communales un groupe où tout garçon était mis à l’épreuve et jugé à sa valeur, une communauté au sein de laquelle il avait un aperçu de ce qu’était le monde. Ces garçons et ces filles manquaient totalement de caractère et de volonté ; leur langage était plat, leurs gestes vagues, leur personnalité était inaccessible à la colère, à l’espoir, au rire, à l’enthousiasme, à la passion et au désespoir. Il m’était possible de les considérer avec une objectivité inconcevable pour eux. Ils étaient entièrement soumis à leur milieu et n’en pouvaient , imaginer d’autre alors que je venais d’une sphère d’exigence peuplé de porte battantes, de cabarets, de gares de triages, de rotondes de chemin de fer, de bandes de vauriens, de digues, de rivières, d’orphelinats ; javais erré de ville en ville, de maison en maison, ; je m’étais mêlé aux grandes personnes d’une manière probablement peu recommandable pour moi. Je dus surveiller mon langage et mettre un frein à mon habitude de jurer, mais pas avant d’avoir chosé plus de la moitié d’entre eux et mis tante Addie dans un était d’embarras voisin du complet désarroi . (pp. 177, 178)
L’école permis à Richard de conceptualiser ses relations avec ses camarades. Il objectiva les différentes perceptions du monde social qui existaient entre lui et ses camarades adventistes. La naïveté, la soumission, le manque de curiosité, sont pour Richard caractéristiques des jeunes adventistes. Son vécu s’était consolidé d’expériences avec la violence du monde des adultes qui manquaient aux jeunes adventistes dociles.
3. Perception du religieux
Vous l’avez compris ; la construction du lien entre l’adventisme et Wright se fait dans la prise de distance, l’opposition, la tension et la critique négative. Il en va de même pour les éléments de croyances adventistes. Voici, de mon avis, l’extrait le plus explicite du livre qui marque l’opinion de Wright sur l’Église adventiste.
Les Anciens de son [il par le sa grand-mère] église commentaient un Evangile surchargé d’images de vastes lacs de feu éternel, de mers englouties, de vallées remplies d’ossements blanchis, d’un soleil qui réduisaient tout en cendres, d’une lune sanglante, d’étoiles qui tombaient sur la terre, de bâtons changés en serpents, de voix qui émanaient des nuages, d’hommes marchant sur les eaux, de Dieu chevauchant les tempêtes, d’eau changée en vin, de morts qui se levait et ressuscitaient, d’aveugles qui voyaient, de paralytiques qui marchaient… un Salut grouillant de bêtes fantastiques avec des têtes, des cornes, des yeux des pieds multiples… des Sermons sur des statues qui possédaient une tête en or, des épaules d’argent, des jambes en bronze et des pieds d’argile ; une Histoire cosmique commençant avec le temps et se terminant dans les nuages célestes qui se retireaient avec le deuxième Avènement du Christ… des Chroniques qui s’achèvent avec l’Armageddon, Drames bourrés de billions d’êtres humaines n’ayant jamais vécu ou étant morts et qui devant tous affronter la justice divine… (pp. 173, 174).
Richard ne présente jamais l’adventisme comme ayant été « son » église, mais celle d’une grand-mère dont le mode d’application des normes religieuses adventistes rencontrent le refus chez le jeune Wright. Il connaît tout le symbolisme adventiste mais préfère nous en faire une restitution sous la forme d’une liste à la Prévert. L’effet recherché est là ; difficile cohérence, irrationalité, naïveté, etc. Cette liste dans sa forme, son rythme est une critique forte. Surtout ces croyances restent attirantes mais se contenteraient de l’émotionnel. Malgré le désire de croire, les croyances adventistes s’opposent pour Wright à l’évidence des constatations objectives d’un individu dont la quette reste la liberté, l’égalité, la vie. Ainsi il indique qu’ « en écoutant ce langage des sermons farcis d’images saisissantes je me sentais émotionnellement poussé à croire, mais aussitôt sorti de l’église, voyant le gai soleil et sentant la vie palpitante des gens de la rue, je savais que rien de tout cela n’était vrai et qu’il n’arriverait rien » (p. 174)
Pourtant, on découvre parfois Richard désireux de faire des efforts pour croire et satisfaire sa famille. Une anecdote est à ce titre édifiant. Suite à un malentendu sa grand-mère pense que Richard a entendu un ange lui parler. De malentendu en malentendu c’est toute la communauté religieuse qui voit dans Richard une expression surprenante de la puissance de Dieu. Le malentendu soulevé, Richard note la grande déception de sa grand-mère qui avait anticipée une énorme satisfaction et un prestige religieux à avoir un petit fils qui communiquerait directement avec Dieu. Tout se passe comme ci, la quête d’un extraordinaire religieux devenait tellement intense dans l’église adventiste qu’il devenait aussi le terrain propice de la naïveté.
Une autre situation cocasse retient l’attention. Sa tante Addie et sa grand-mère utilisent ses camarades pour le convaincre de se convertir après un cycle de conférences sur la « Renaissance de la foi ». La famille et les camarades réalisent une pression pour que Richard se baptise. Un échange avec un de ses camarades est à ce titre édifiant. Celui-ci développe des arguments pour sensibiliser Richard.
Un garçon qui habitait de l’autre côté de la rue vint me voir u après midi […]. Il parlait avec tant de naïveté que je pouvais distinguer nettement la trame de son saint complot et entendre grincer les rouages des intrigues de grand-mère. […]
- Tu n’es pas sauvé,
- Je me trouve très bien comme je suis, dis-je en riant
- Ne ris pas, Richard c’est grave. […]
- Mais tu ne veux pas sauver ton âme ?
- Il n’y a rien à faire, je n’arrive pas à sentir la religion, (…)
- As-tu vraiment essayer de sentir Dieu ?
- Non. Mais je sais que c’est inutile (…)
- Tu serais pret à faire dépendre le sort de ton âme d’une question de fierté et de vanité […]. Richard, pense au Christ qui est mort pour toi et a répandu Son sang pour toi. Son sang précieux sur la croix.
- Il y en a d’autres qui ont répandu leur sang, risquai-je? […]
- Au Richard, tu es perdu dans les ténèbres du monde (…) viens dans la maison et laisse-moi prier pour toi.
- Je ne veux pas te vexer (…) et vexer Dieu non plus (...)
Il fut choqué. Il essuya ses yeux mouillés de larmes.
Il m’aurait été impossible de lui dire ce que je pense de la religion. La question de savoir si je croyais en Dieu ou pas n’était pas encore réglée dans mon esprit
Plus que la réalité du salut qui est au centre de la thématique religieuse chrétienne protestante en particulier millénariste, Richard ne perçoit pas la pertinence de cette idée. Être sauvé n’est pas pour lui un impératif. De fait, tout discours lui proposant de « sauver son âme » rencontre une fin de non recevoir. Cette posture choque, dérange ses relations qui sont impliquées dans le religieux et contrairement à lui y voient une grande pertinence. Le religieux lui apparaît fait d’une double irrationalité. La première comme nous l’avons déjà dit via l’adventisme est le manque de cohérence perçue dans la longue liste des croyances. Mais, cela semble secondaire. Plus important est l’inadaptation du religieux à ses préoccupations. Finalement c’est cette incompatibilité qui prime chez Wright, lui qui a une quette de la liberté dont les acquis se veulent empiriques et immédiats. De fait, objecter un refus au salut, ce n’est pas une simple négation de celui-ci mais c’est le refuser même dans la perspective de son existence réelle, car incompatible. Et c’est cela qui va tenir en permanence Richard loin des siens.
4. Espace de tension et de pression sociale.
Wright ne décrit pas le champ religieux comme un espace homogène. Il note les tensions qui peuvent exister entre méthodisme et l’adventisme (en grande partie issu du méthodisme). Cela se perçoit au travers du refus de la grand-mère d’accepter l’adhésion de sa fille, la mère de Richard à l’Église méthodiste (256).
Bien plus que part les liens de camaraderies de Wright, c’est au travers du méthodisme que s’affirme une vision du religieux comme un espace de manipulation et de pression sociale. Richard indique que l’étrangeté du protestantisme méthodiste puritain l’attirait. Son envie de faire société avec des noirs semblait se satisfaire par les liens sociaux proposés par le méthodisme. Loin de cette attente les liens sociaux sont présentés par Richard comme un performant moyen de contrainte.
Tel fut le cas lors de son baptême. Suite à une série de conférences. Le pasteur manipula les jeunes au travers des mères déjà membres d’église. Richard parle de « ruse ». Il compara chaque mère à Marie, les invita à s’agenouiller et prier pour leurs fils. Face à cette situation, Richard indique sa difficulté à « réprimer son dégoût » pour un pasteur qui manipulait les sentiments maternels. C’est ainsi que le pasteur fit les mères demander à leur fils de se convertir et se baptiser en respect du sentiment maternel. Les mères pleuraient et les fils désarmés les suivirent pour entamer un processus d’adhésion par le baptême. Résistant à cette pression émotionnelle, Richard du faire face à sa mère. « Viens, fils, laisse ta vieille maman te mener à Dieu, dit-elle d’un ton suppliant. Je t’ai donné le jour, laisse moi t’aider à sauver ton âme… J’ai toujours essayer d’être une bonne mère pour toi… Tu n’aimes donc pas ta pauvre mère infirme, Richard ?... »
Malgré ses réticences, sa colère intérieure et son dégoût face à la situation, Richard devint membre de l’Église méthodiste suite à son baptême. L’adhésion est uniquement le fruit de la pression sociale et a ainsi un a un sens uniquement administratif et non convictionnel. Ainsi on rencontre un Richard qui déclare par la suite s’ennuyer ferme à l’école du dimanche. Les lui paraissent dénudées d’intérêt (265).
Malgré une socialisation au sein de la SDA, y compris dans l’une de ses écoles, le jeune Richard avait construit définitivement une vision de l’adventisme comme un espace où les dominés noirs sous la ségrégation reconstruisaient un monde utopique, et cela sous une domination blanche que les dominés n’osaient percevoir. On le ressent dans sa description critique de la symbolique adventiste dans la continuité. Dans une société déchirée par la haine décrite également par James Bladwin, Richard Wright présente la religion également comme déchirée, déchirante. Elle participe à réconcilier les individus sans les construire dans une projection de l’avenir. Elle rapproche les individus sans faire lien entre eux. Paradoxal. L’avalanche de rite et de pression semble participer à la survie sous l’oppression et non à la construction sur le long terme, à la reconstruction d’individus victimes de la ire des injustices à savoir la négation de leur humanité. Pourtant c’est le but du religieux. Un but qui n’est pas atteint même si l’impression de le satisfaire domine. A ce titre le religieux vu par Wright au travers de l’archétype adventiste et méthodiste est une leçon in eclesia et extra eclesia.
C’est aussi une œuvre qui invite à accepter l’inacceptable ; le droit de ne pas croire et de préférer un autre bonheur que le salut, même pour ceux qui y croient. Et là, l’œuvre de Wghrit est un défi. En d’autres points elle est. J’en veux le fait que Wright trouve incongru toutes les barrières entre noirs et blancs sous prétexte que l’un ait fait souffert l’autre, lui le témoin-victime de la ségrégation. Finalement, ne fait-il pas du religieux ?
En conclusion:
En fait, il ne faudrait pas conclure. Mais notons qu'au travers de l'adventisme et du méthodisme, utilisés comme un archétype Wright critique le religieux en notant son incompatibilité avec les quêtes d'un individu subissant la ségrégation. Espace de tensions, de concurrence, de domination, d'incongruité, d'infantilisation, de croyances futiles... Ce religieux est loin des besoins de conquêtes, de conciliation avec les différences, de moteur du dynamisme social. FInalement, Wright critique une forme de religiosité. Les figures de sa grand-mère, sa tante, sa mère, sont là aussi pour le rappeler. Aujourd'hui Wright ne serait certainement pas membre d'une communauté adventiste ou méthodiste. Certainement il en serait un grand détracteur, mais aussi certainement il serait surpris de la métamorphose du croire dans ses groupes religieux où nombres de croyant, ad hoc, veulent voir concilier conquêtes politiques, civiques, humanistes et croyances.
17:08 Écrit par fades | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : critique de l'eglise adventiste du septième jour, richard wright, eglise adventiste du septième jour | | Facebook