Un autre enseignement du parcours de l'équipe de France de footblal demeure l'emballement médiatique moins fougueux concernant le mythe black-blanc-beur. Les récentes manifestations des banlieues sont là pour nous rappeler qu'il s'agit d'un mythe orchestré par des médias et politiques, y compris à gauche, et qui répondent à leurs fantasme et besoins (politiques et représentationnelles sur elles-mêmes). Loin de cet idéal manipulé, la France demeure un ghetto de cultures et d'expériences sociales minoritaires, souvent écrasées par les représentations dominantes. Cette réalité, occultée y compris par une certaine sociologie réalisée sur ces populations à leur détriment, est bien réelle.
La France se doit maintenant de regarder le regard qu'elle a sur elle en partant de la place qu'elle donne aux minorités, qui deviennent majoritaires dans une équipe de football. Personnellement, je suis toujours surpris par la capacité à se reconnaitre dans une équipe, qui pourtant s'éloigne de la sociologie (au sens sociographique) de l'assemblée nationale et des arrêts de métro.
Principalement se sont des noirs qui sont en équipe de France, ou plus généralement sont cantonnés dans l'expression sportive. Visiblement à voir la composition de l'équipe de France de football et la composition des cadres dirigeants dans les entreprises, des chairs universitaires, des parties politiques, etc., je finirai par croire, qu'être noir en France c'est animer le désir de distraction de la société, comme les gladiateurs, anciens esclaves, amusaient la république romaine. Pas étonnant, en relation avec les gladiateurs, que c’est dans la sécurité, comme vigile que l’on retrouve beaucoup de nègres. Saviez-vous que dans les grandes surfaces ils sont de formation, ingénieurs, commerciaux, juristes ! Même les discours sur la discrimation positive n'empêche pas cette réalité d'être
Le sport nous rappelle cette cruelle représentation de la société française sur "ses" minorités issues de son passé esclavagiste. D’un côté cette société manipule le rêve (Cf. la place d’un Thuram que j’admire profondément). De l’autre, elle vous enferme dans votre couleur de peau pour sa distraction et son sentiment de sécurité. Finalement il fallait être vigile ou sportif (Cf. de nouveau l’excellent Thuram) pour ne pas être surpris par les manifestations des banlieues.
Commentaires
Execellente analyse.
Quel lien entre la place du noir et le religieux faites vous ? Le deuxième n'a t-il pas entrainé le premier ? Mo je pense qu'il n'y a pas de lien, mais dans votre vision de sociologue, qu'en dites vous ?
Encore luc