La conversion de musulmans au christianisme est un phénomène important, loin des faibles estimations que l’on rencontre. Il faut dire que la transgression sociale que manifeste ce choix par nombres de musulmans (surtout musulmanes) comporte de forts risques de sanctions sociales. Certains chercheurs avancent même l’idée qu’il y aurait plus de conversions de musulmans au christianisme que le contraire. Le sujet n’est pas politiquement correct. Depuis la poussée évangélique le tabou tombe. Avec des raisons diverses des milliers de musulmans, en France, et secrètement dans des pays musulmans se convertissent au christianisme. Plus que des discours je vous porte cette vidéo d’un reportage de la TV nationale française, France 2, en prenant par les pincettes les estimations chiffrées sans source.
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Dis moi : c’est quoi un adventiste ? (2)
Je continue à répondre aux questions qui finalement posent la question de la définition de l’adventisme, comme entamé dans plusieurs notes.
Rappel : Dans une précédente note je présentais de manière générale l’adventisme. Cinq critères se dégageaient. Il s’agissait du biblicisme, du christocentrisme, du prophétisme, de la croyance au retour du Christ et d’un gout certain pour l’étude de la Bible. Ces caractéristiques permettent d’indiquer que l’adventisme est transconfessionnel. Mais attention : il ne faut pas tomber dans le piège des caractères. Ce sont des constructions qui permettent juste de lire la réalité. Evidemment au quotidien on ne les retrouve pas de manière pure. Les variations et spécifictés sont nombreuses. -
Appel à communication.
A l’occasion du 29e Congrès de la Société Internationale de Sociologie des Religions (SISR) qui aura lieu en Allemagne (juillet 2007), de nombreuses contributions thématiques sont attendues. L'atelier 15 de ce congrès se penchera sur les religions de guérison. Le but de cet atelier est d’examiner les relations entre la santé, la maladie, le bien-être et la religion en particulier dans les groupes religieux minoritaires et dans divers courants spirituels. Vous voulez participer à cet atelier comme intervenant, en vous basant sur des analyses de terrain, envoyez une courte proposition de contribution à Régis Dericquebourg avant le 14 Octobre 2006 via l’un des contacts mails suivant :
redericq@tele2.fr ou sociologiser@aol.com. N'oubliez pas de mentionner votre éventuel institution de rattachement.Pour connaître les conditions générales de participation au Congrès qui aura lieu visitez le site de la SISR. Vous pouvez aussi TELECHARGER L'ENSEMBLE DES APPELS A COMMUNICATION ET AUTRES INFORMATIONS PRATIQUES.
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Alors dis moi : c’est quoi un adventiste ?
Cette question à l’accent enfantin paraît aisée à traiter. Pourtant quand on y regarde de plus près elle n’est pas si évidente que cela. Etymologiquement, un adventiste (du latin adventus) est quelqu’un qui attend le retour du Christ. Ce retour est un prélude à une éternité de plein bonheur, d’égalité… bref : le paradis.
Cette définition est transconfessionnelle (je reviendrai sur ce point). En effet, que l’on soit baptiste, presbytérien, Témoins de Jéhovah, on peut croire (avec des variations sur la forme) que le Christ va revenir en Messie. Récemment, Jean Séguy a montré le caractère ancien et permanent, d’ordres adventistes au sein de l’Eglise Catholique (Cf. Jean Séguy, « Les ordres religieux "adventistes" du catholicisme », in Christianisme et prophétisme. Actes du colloque de la Faculté adventiste de théologie. 1-3 Mai 2003. Collonges-sous-Salèves, 2006).
On pourrait s’arrêter à cette définition générale. Mais elle ne rendrait pas compte de la spécificité des croyances adventistes. Affinons notre regard sur l’adventisme en nous penchant sur l’espace dans lequel il s’est le plus développer à savoir le protestantisme. -
Oulala... Non le Pape n'avait pas raison: Mise au point
Face aux emails reçus juste une précision. Le Pape n’avait évidemment pas à faire allusion à l’Islam en se cachant derrière une citation. D’ailleurs, personne n’en est dupe. L’ex Cardinal Ratzinger est loin de porter dans son cœur les croyances musulmanes. Et là pas besoin de développer. Ma précédente note visait simplement à montrer que la démonstration papale n’entraîne pas uniquement des relations fiévreuses et porteuses de violences chez tous les musulmans. Je crois, que le sociologue, à la différence du journalisme complaisant ambiant, se doit de montrer la polychromie du monde. En ce sens je vous ai relayé ici une réaction forte intéressante à mon avis, car elle participe à une réinterrogation de l’Islam par des musulmans, qui se demandent, en quoi leur attitude se différencie ou se rapproche de ce qu’ils pensent être une provocation papale. Je n’ai pas insisté sur le caractère provocateur des propos du Pape, car de mon avis il est logique qu’in pommier fasse des pommes ! Il est bien plus intéressant de voir la bonne instrumentalisation par des musulmans des mots du Pape, loin de se que l’on entend dans le champ médiatique. Voilà, j’espère avoir été plus précis : oui le Pape a choqué. Non, tous les musulmans ne sont pas immatures dans leur réaction.
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Quand les propos de Benoit XVI poussent à une autocritique de musulmans sur l'Altérité
Le blog discute de l’altérite en se basant sur l’exemple de l’Adventisme. Le but est de montrer la complexité du regard de l’Eglise Adventiste sur elle-même, sur la société, et de différents acteurs sociaux sur l’adventisme. Finalement ce n’est qu’une contribution minime pour mieux comprendre les interactions humaines. De fait, il m’a semblé que je ne pouvais faire l’économie d’un détour par "l’affaire" des propos de Benoît XVI envers l’Islam. Les propos de Benoît XVI lors de la construction d’une réflexion, faisant allusion à des commentaires sur l’Islam et la violence, ont entraîné les remous que l’on connaît. Malheureusement, dans ce débat, les médias ne font pas d’écho de positions venant de musulmans qui, rejetant les propos du Pape, acceptent de faire l’autocritique de leur représentation du Monde Chrétien. A ce titre, je reproduis ici, un article du Soir d’Algérie, journal qui ne veut pas être enfermé dans une identité religieuse, mais se définit comme Kabyle.
Le journaliste, Ahmed Halli, auteur de cette édifiante analyse s’émeut de la surprise face aux propos du Pape, dirigeant catholique, parlant à ce titre. Mais le plus surprenant reste pour lui le caractère disproportionné de la réaction, qui empêche nombres de musulmans à s’interroger sur leurs propres représentations du monde chrétien, qui dépasse au quotidien l’éventuelle violence des propos du Pape ! Un autre surprise qui est dans le chapeau de l’article et qui n’apparaît pas dans l’extrait est la rapidité avec laquelle des musulmans se sont indignés, à la différence de l’épisode des caricatures de Mahomet. A ce titre il écrit : "A la différence des caricatures offensantes de l’année dernière, la réaction a été quasi immédiate. C’est que la machine de l’indignation est désormais rodée".
Bonne lecture, en vous rappelant que l’article n’est qu’une illustration d’un autre regard d’un journal Kabyle (précision importante) sur les réactions et surtout l’absence de pertinence dans lesdites réactions.En fin de document, le discours de Benoît XVI téléchargeable en PDF.
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Huitième rapport du Département d'Etat Américain sur la liberté religieuse
Ce vendredi 15 le Département d’Etat (D.E) Américain a publié la huitième édition annuelle de son Rapport sur la liberté de religion dans le monde, qui couvre la période allant de juillet 2005 à juillet 2006. Ce rapport résume les dispositions prises par le D.E pour promouvoir la liberté religieuse. Conformément à la loi de 1998 qui établit les obligations du rapport, ce dernier résume les « actions de gouvernements qui font obstacle à cette liberté, notamment la répression de l'expression religieuse, la persécution religieuse et la tolérance de la violence à l'encontre des minorités religieuses ». La loi de 1998 oblige le D.E à établir une liste de pays qui ont « commis ou tolérés des infractions particulièrement graves à la liberté de religion ». Doivent être désignés comme des « pays particulièrement préoccupants » (PPP) qui aujourd’hui sont pour le D.E l'Arabie saoudite, la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, l'Érythrée, l'Iran, le Soudan et le Vietnam.
Le rapport s’appuie sur un concept fondamental permettant de définir l’atteinte par un Etat à la liberté religieuse. Il y a abus lorsqu'un gouvernement réprime l'expression religieuse d'une population qui pratique de manière pacifique, sous prétexte d'atteinte à la sécurité nationale. Fait intéressant le rapport considère que la lutte contre le terrorisme ne doit pas justifier les atteintes à la liberté religieuse (intéressant n’est-ce pas ? Passons !). -
L'Eglise Adventiste participe au plan Bush contre le SIDA en Ouganda
Dans une récente note sur son blog Sébastien Fath met en exergue les erreurs du regard de l’administration Bush sur le religieux. Il note que le président américain ne maîtrise pas l’histoire religieuse de son pays et a une vision erronée du rapport de Lincoln au religieux, alors qu’il prétend s’inspirer de ce dernier. Reprenant un récent article critique du Washington post, Fath met en évidence ces deux manquements de G. Bush Junior tout en notant que le président américain surfait sur la réhabilitation dans la société américaine des valeurs (religieuses) conservatrices. C’est sur ce premier point que note Fath, que je vous propose de glisser. Plus précisément, regardons une illustration de la politique de santé et de développement économique des pays pauvres de la Maison Blanche à partir d’une dépêche de l’AFP passée anonymement.
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Adhésion à la Fédération protestante : clin d’œil à l’histoire adventiste. (3)
L’analyse de l’adhésion à la fédération protestante de l’Eglise Adventiste du 7ème Jour a réveillé beaucoup de débats au sein des communautés locales adventistes. Certains adventistes pensaient que cela permettrait de capitaliser des ressources pour être mieux reconnu dans l’espace religieux français. Pour d’autres c’était trahir l’identité d’adventiste, qui pour eux c’était forgé par opposition au protestantisme. Ce débat est de mon avis intéressant. Il permet de mettre en évidence les différentes représentations qu’ont les membres de leur église. En outre il démontre, comme j’aime à le montrer, que les organisations religieuses minoritaires ne sont pas des lieux d’une constante homogénéité. Du point de vue historique ce débat, qui est loin d’être clos dans l’adventisme français, conduit à noter que l’adventisme dans son histoire a toujours été un espace de liens ambivalents avec le monde protestant. Une illustration demeure l’émergence du groupe. Je vous ai déjà noté, rapidement (c’est malheureusement l’une des contraintes du blog), que l’adventisme était issu d’un mouvement de réveil millénariste le millérisme, du nom de son premier initiateur, William Miller. Miller a longtemps été influencé par la doctrine baptiste du retour du Christ. Insatisfaite par les démonstrations baptistes, il étudia rigoureusement l’eschatologie biblique au travers principalement du livre de Daniel. Il détermina que le retour du Christ était pour octobre 1844. Cette année-là marqua la fin du millérisme. De cette fin, allait naître, entre autre, l’Eglise Adventiste du 7ème Jour. Sans qu’il le sache, Miller avait des contemporains qui étaient arrivé à la même conclusion que lui. Le Jésuite Manuel Lacunza (1730-1801), Gutierrez de Rozas, juriste mexicain, d’Adam Burwell missionnaire anglais au Canada, le Pasteur anglican Robert Scott, Pierre-Jean d’Algier, ou encore du grand missionnaire Joseph Wolff avait tous la même conviction que Miller.