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Le culte adventiste sur France 2.

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Dans une précédente note, avant la diffusion ce jour du culte adventiste sur France 2, je notais quelques interrogations en amont, qui doivent être situées dans l’approche sociologique du champ médiatique au sens de Bourdieu. Ceux-ci ont donné lieux à plusieurs lectures et précisions. C’est en toute logique qu’il me semble cohérent de noter les nombreux points de satisfaction et un enjeu de communication qui demeure.

Il est indiscutable qu’il s’agit d’un franc succès. Les contraintes du format médiatique semblent avoir pesées que faiblement, voire imperceptiblement sur le fond et la forme d’un culte adventiste.

L’introduction de R. Lhemann, a situé très sommairement l’adventisme bien que là n’était pas le but de l’émission. Lhemann comme nous le faisions ici de manière pus détaillée notait entre autre l’importance de la santé dans l’Eglise Adventiste. Je ne saurai trop conseiller d’ailleurs la lecture de son ouvrage Les adventistes du Septième Jour, préfacé par Jean Séguy. Plusieurs éléments du culte adventiste diffusé ce jour seront de mon point de vue des éléments qui permettront de mieux faire découvrir l’adventisme, et donc par la suite mieux le commenter scientifiquement. En vrac je note que :

- La diversité ethnique adventiste est certainement le premier élément qui a frappé. Sans tombé dans une logique de quota, il était manifeste de voir que l’Eglise Adventiste, à l’instar de groupes évangélique sont des mosaïques de cultures, un véritable espace de diversité.

- L’insertion adventiste dans le protestantisme avec des insistances sur la Trinité notamment est apparue comme une évidence. Celle-ci était encore plus probante avec une référence permanente à la Bible

-   L’indication par la voix off du déroulement sabbatique du culte adventiste.

-  L’importance de la liturgie. Ceux qui ne connaissaient pas l’adventisme ont pu voir (comme dans des groupes évangéliques) la diversité orchestrale et l’importance donnée aux groupes de chants

-    La génuflexion, qui dans l’adventisme est une marque de révérence envers la divinité.

-    Etc.

Ce qui de mon avis reste le plus notoire est le "contenu adventiste" de l’intervention pastorale. Celle-ci était "purement adventiste". Elle consistait en une affirmation de la croyance au retour du Christ. Je notais dans une intervention, la perte de vitesse des prédications sur ce thème dans les églises adventistes à partir de relevés artisanaux. De même il me semble que dans les églises adventistes il y a un véritable retour vers des fondamentaux adventistes, dont la thématique du retour du Christ. Le culte diffusé dans présence protestante semble être un exemple.

 Deux choses ressortent :

  1. La présente diffusion et la vitrine qu’elle permet résulte de l’adhésion à la FPF. Si cela est évident, le succès du culte diffusé fera certainement retomber les critiques, qui au sein de l’adventisme persistent face à l’entrée dans la FPF, malgré l’évidence de l’appartenance adventiste à la famille protestante.
  2. Un nouveau défi se dresse, celui de l’Ecole du sabbat. J’insiste de nouveau sur le fait que la particularité adventiste demeure l’Ecole du Sabbat, un véritable espace d’interaction. Pourquoi ne pas diffuser celle-ci. Des complexités techniques se dressent face à cela, mais je crois, comme l’indique les raisons qui font que des non adventistes ont une image positive de l’Eglise Adventiste, qu’arriver à mettre sous format médiatique l’EDS permettrait de mieux faire connaître l’adventisme. Cela illustrerait l’idée que je développe, selon laquelle l’adventisme est un espace de consensus. Mais là sera l’objet d’une prochaine note.

Commentaires

  • J'ajoute un petit mot à l'excellente analyse de Fabrice Desplan au sujet de l'importance de la liturgie dans l'église adventiste. Paroissien de la communauté adventiste de Collonges, j'étais présent lors du tournage de ce culte, ainsi qu'à certaines discussions préalables. je suis aussi membre de la commission "Liturgie" de cette même église, et enseigne deux cours de psiritualité à la faculté de théologie, dont l'un est consacré à la liturgie. Du travail sur la planche pour Fabrice, car ces simples faits témoignent de tout une réflexion liturgique au sein de l'adventisme. Celle-ci date environ de la fin des années 1970. L'adventisme occidental est depuis ce temps en quête d'une liturgie qui laisse à la fois de la place à la spontanéité, la créativité, la souplesse, l'interactivité, la contemporanéité, la diversité. Et en même temps en amont à une préparation , à une écoute des autres familles chrétienne, à l'exploration de nouvelles formes d'adoration, j'ose dire à une certaine structure, au receuillement plsu contemplatif, au sillence. Ces différentes facettes de la liturgie ne s'aperçoivent pas nécessairement à l'intérieur d'un seul culte. Celui du samedi matin étant vécu comme une "liturgie familiale", les chrétiens adventistes permettent de plus en plus aux enfants (des tous petits aux jeunes adultes) de s'exprimer dans les liturgies. Ceci pour dire que la dimension contemplative est parfois moins forte d'un samedi matin à l'autre, il en faut pour tous. J'ai pris la plume pour exprimer une réalité intéressante de l'adoration adventiste contemporaine, son souci de répondre non seulement à une diversité ethnique, sociale et culturelle mais aussi à la diversité de la soif spirituelle à l'intérieur de la communauté. Chacun peut ainsi être nourri, tout en restant sur un petit creux. Mon appétit de plain-chant grégorien et de silence est moins satisfait le samedi matin que lorsque je fais une retraite dans un monastère*. De même certains jeunes habitués à des musiques plus "dynamiques" restent parfois sur leur faim, mais dans l'ensemble ces liturgies "familiales" répondent au besoin du plus grand nombre. La liturgie diffusée sur france 2 souhaitait aussi témoigner de cette difficile recherche d'équilibre. A titre personnel, mais aussi en écoutant les techniciens de France 2 (une grosse trentaine) touchés par ce tournage, il me semble que l'une des dimensions qui a le plus marqué peut être la sérénité et la paix qui émanait de cette liturgie. Milel excuses pour ce bavardage. Bonne année 2007 à tous les internautes fidèles du blog de Fabrice! Bonne année à toi, cher ami Fabrice!

    Jean-Luc Rolland, Faculté adventiste de théologie

    * Voir à ce sujet mon papier à propos du merveilleux film de Philip Gröning, "Le grand silence" sur le site du Centre de recherche Ellen White : http://crew.hautetfort.com/spiritualite/

  • 'ajoute un petit mot à l'excellente analyse de Fabrice Desplan au sujet de l'importance de la liturgie dans l'église adventiste. Paroissien de la communauté adventiste de Collonges, j'étais présent lors du tournage de ce culte, ainsi qu'à certaines discussions préalables. je suis aussi membre de la commission "Liturgie" de cette même église, et enseigne deux cours de psiritualité à la faculté de théologie, dont l'un est consacré à la liturgie. Du travail sur la planche pour Fabrice, car ces simples faits témoignent de tout une réflexion liturgique au sein de l'adventisme. Celle-ci date environ de la fin des années 1970. L'adventisme occidental est depuis ce temps en quête d'une liturgie qui laisse à la fois de la place à la spontanéité, la créativité, la souplesse, l'interactivité, la contemporanéité, la diversité. Et en même temps en amont à une préparation , à une écoute des autres familles chrétienne, à l'exploration de nouvelles formes d'adoration, j'ose dire à une certaine structure, au receuillement plsu contemplatif, au sillence. Ces différentes facettes de la liturgie ne s'aperçoivent pas nécessairement à l'intérieur d'un seul culte. Celui du samedi matin étant vécu comme une "liturgie familiale", les chrétiens adventistes permettent de plus en plus aux enfants (des tous petits aux jeunes adultes) de s'exprimer dans les liturgies. Ceci pour dire que la dimension contemplative est parfois moins forte d'un samedi matin à l'autre, il en faut pour tous. J'ai pris la plume pour exprimer une réalité intéressante de l'adoration adventiste contemporaine, son souci de répondre non seulement à une diversité ethnique, sociale et culturelle mais aussi à la diversité de la soif spirituelle à l'intérieur de la communauté. Chacun peut ainsi être nourri, tout en restant sur un petit creux. Mon appétit de plain-chant grégorien et de silence est moins satisfait le samedi matin que lorsque je fais une retraite dans un monastère*. De même certains jeunes habitués à des musiques plus "dynamiques" restent parfois sur leur faim, mais dans l'ensemble ces liturgies "familiales" répondent au besoin du plus grand nombre. La liturgie diffusée sur france 2 souhaitait aussi témoigner de cette difficile recherche d'équilibre. A titre personnel, mais aussi en écoutant les techniciens de France 2 (une grosse trentaine) touchés par ce tournage, il me semble que l'une des dimensions qui a le plus marqué peut être la sérénité et la paix qui émanait de cette liturgie.
    Mille excuses pour ce bavardage. Bonne année 2007 à tous les internautes fidèles du blog de Fabrice! Bonne année à toi, cher ami Fabrice! Jean-Luc Rolland, Faculté adventiste de théologie * Voir à ce sujet mon papier à propos du merveilleux film de Philip Gröning, "Le grand silence" sur le site du Centre de recherche Ellen White :

  • J'ajoute un petit mot à l'excellente analyse de Fabrice Desplan au sujet de l'importance de la liturgie dans l'église adventiste. Paroissien de la communauté adventiste de Collonges, j'étais présent lors du tournage de ce culte, ainsi qu'à certaines discussions préalables. Je suis aussi membre de la commission "Liturgie" de cette même église, et enseigne deux cours de spiritualité à la faculté de théologie, dont l'un est consacré à la liturgie. Du travail sur la planche pour Fabrice, car ces simples faits témoignent de tout une réflexion liturgique au sein de l'adventisme. Celle-ci date environ de la fin des années 1970. L'adventisme occidental est depuis ce temps en quête d'une liturgie qui laisse à la fois de la place à la spontanéité, à la créativité, là a souplesse, à l'interactivité, à la contemporanéité et à la diversité. Et en même temps, en amont, à une préparation, à une écoute des autres familles chrétiennes, à l'exploration de nouvelles formes d'adoration, j'ose dire aussi à une certaine structure de la liturgie, à un receuillement plus contemplatif, au sillence. Ces différentes facettes de la liturgie ne s'aperçoivent pas toujours à l'intérieur d'un seul culte. Celui du samedi matin est vécu comme une "liturgie familiale", les chrétiens adventistes permettent ainsi de plus en plus aux enfants (des tous petits aux jeunes adultes) de s'exprimer dans les liturgies. Ceci pour dire que la dimension contemplative est parfois moins forte d'un samedi matin à l'autre, il en faut pour tous. J'ai pris la plume pour exprimer une réalité intéressante de l'adoration adventiste contemporaine, son souci de répondre non seulement à une diversité ethnique, sociale et culturelle mais aussi à la diversité de la soif spirituelle à l'intérieur de la communauté. Chacun peut ainsi être nourri, tout en restant sur un petit creux. Mon appétit de plain-chant grégorien et de silence est moins satisfait le samedi matin que lorsque je fais une retraite dans un monastère*. De même certains jeunes habitués à des musiques plus "dynamiques" restent parfois sur leur faim, mais dans l'ensemble ces liturgies "familiales" répondent au besoin du plus grand nombre. La liturgie diffusée sur france 2 souhaitait aussi témoigner de cette difficile recherche d'équilibre. A titre personnel, mais aussi en écoutant les techniciens de France 2 touchés par ce tournage, il me semble que l'une des dimensions qui a le plus marqué a pu être la sérénité et la paix qui émanait de cette liturgie.
    Mille excuses pour ce bavardage. Bonne année 2007 à tous les internautes fidèles du blog de Fabrice! Bonne année à toi, cher ami Fabrice!

    Jean-Luc Rolland, Faculté adventiste de théologie

    * Voir à ce sujet mon papier à propos du merveilleux film de Philip Gröning, "Le grand silence" sur le site du Centre de recherche Ellen White :

    http://crew.hautetfort.com/spiritualite/

  • J'ajoute un petit mot à l'excellente analyse de Fabrice Desplan au sujet de l'importance de la liturgie dans l'église adventiste. Paroissien de la communauté adventiste de Collonges, j'étais présent lors du tournage de ce culte, ainsi qu'à certaines discussions préalables. Je suis aussi membre de la commission "Liturgie" de cette même église, et enseigne deux cours de spiritualité à la faculté de théologie, dont l'un est consacré à la liturgie. Du travail sur la planche pour Fabrice, car ces simples faits témoignent de tout une réflexion liturgique au sein de l'adventisme. Celle-ci date environ de la fin des années 1970. L'adventisme occidental est depuis ce temps en quête d'une liturgie qui laisse à la fois de la place à la spontanéité, la créativité, la souplesse, l'interactivité, la contemporanéité, la diversité. Et en même temps, en amont, à une préparation de la liturgie, à une écoute des autres familles chrétiennes sur cette question, à l'exploration de nouvelles formes d'adoration, j'ose dire à une certaine structure, à davantage de receuillement contemplatif, au sillence. Ces différentes facettes de la liturgie ne s'aperçoivent pas toujours à l'intérieur d'un seul culte. Celui du samedi matin étant vécu comme une "liturgie familiale", les chrétiens adventistes permettent de plus en plus aux enfants (des tous petits aux jeunes adultes) de s'exprimer dans les liturgies. Ceci pour dire que la dimension contemplative est parfois moins forte d'un samedi matin à l'autre, il en faut pour tous. J'ai pris la plume pour exprimer une réalité intéressante de l'adoration adventiste contemporaine, son souci de répondre non seulement à une diversité ethnique, sociale et culturelle mais aussi à la diversité de la soif spirituelle à l'intérieur de la communauté. Chacun peut ainsi être nourri, tout en restant sur un petit creux. Mon appétit de plain-chant grégorien et de silence est moins satisfait le samedi matin que lorsque je fais une retraite dans un monastère*. De même certains jeunes habitués à des musiques plus "dynamiques" peuvent parfois rester sur leur faim, mais dans l'ensemble ces liturgies "familiales" répondent au besoin de tous. La liturgie diffusée sur france 2 souhaitait aussi témoigner de cette difficile recherche d'équilibre. A titre personnel, mais aussi en écoutant les techniciens de France 2 touchés par ce tournage, il me semble que l'une des dimensions qui a le plus marqué est sans doute la sérénité et la paix qui émanait de cette liturgie.
    Mille excuses pour ce bavardage. Bonne année 2007 à tous les internautes fidèles du blog de Fabrice! Bonne année à toi, cher ami Fabrice!

    Jean-Luc Rolland, Faculté adventiste de théologie

    * Voir à ce sujet mon papier à propos du merveilleux film de Philip Gröning, "Le grand silence" sur le site du Centre de recherche Ellen White : http://crew.hautetfort.com/spiritualite/

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