Traiter comme nous le faisons de l’adventisme, comme point d’observation de la réalité sociale peut paraître saugrenu. Pourtant si votre assiduité à Sociologiser ne peut être interprétée en ce sens, les visites croissantes marquent un intérêt pour notre démarche. Vous êtes près de 150 (147 exactement) tous les jours à lire l’une des 90 notes publiées depuis l’ouverture en Avril 2006. Tous les mois près de 3 000 internautes différents feuillettent plus de 9000 pages ! Le vendredi l’audience culmine. Des mots comme "Adventisme", "sabbat", "Ecole du sabbat", "Ellen White", "Sectes" Religion adventiste", "Eglise Adventiste", conduisent depuis Google, Altavista et Wikipedia les internautes sur Sociologiser. Dès 152 internautes du premiers mois au plus de 3000 mensuellement présents sur le blog beaucoup de choses ont évolué.
Vos réactions sont diverses. De l’opposition frontale elles vont jusqu’à l’adulation. Certains manifestent être des observateurs perplexes. Que vous soyez simples pèlerins des blogs religieux, pratiquants religieux, anti-"sectes", passionnés, responsables de communautés, adventistes ou autres, cette pluralité de réaction montre bien la difficulté à vulgariser la recherche sur le religieux. Vous avez noté par exemple la difficulté à entrer dans les définitions sociologiques des termes, ce qui occasionne des demandes légitimes de précisions. D’autre part, vous aimez connaître la clarté langagière que peut construire la sociologie. Quoi qu’il en soit Sociologiser contribue à se poser autrement la question du religieux dans l’espace social à partir du cas adventiste. Beaucoup pensaient qu'un tel blog aurait du mal à trouver un public et aurait un écho surtout chez les antis (anti religieux, anti adventisme, anti sociologie du fait religieux, etc.). Les nombreux mails d'adventistes prouvent le contraire. Les observateurs qui cherchent des précisions sur l'adventiste sont ceux qui semblent toutefois les plus satisfaits. Certainement la tonalité génrale du blog explique cela. Cette année je tenterai de poursuivre la réflexion en nous basant plus sur des cas concrets, des observations, tout en faisant plus de comparaisons avec d’autres groupes religieux, où des champs sociaux à première vue sans lien avec l’adventisme et le religieux. En ce sens nous parlerons des professions de santé par exemple, à partir des enseignements que nous donnons dans des formations médicales. Nous regarderons également la relation entre adventisme et Islam en me basant sur mon implication au sein de l’Institut Avicenne. La question de la recomposition identitaire antillaise en France sera également traitée. Ceux qui me connaissent savent qu’elle m’est chère. Elle se traduit par mon insertion dans différentes actions militantes. D’ailleurs Sociologiser laisse de plus en plus de place à cette facette de mes activités.
Bref, j’espère que le succès de Sociologiser et les réflexions que je proposerai cette année rencontreront un public plus large. Je profiterai également pour vous faire part d’activités de recherches passionnantes autour de l’Eglise Adventiste dont deux temps forts marqueront l’année 2007. 1) un colloque à Leipzig en Juillet et 2) en mai une journée d’étude au G.S.R.L (Groupes Sociétés, Religions, Laïcité de l’Ecole Pratique de Hautes Etudes) que je coorganise avec Régis Dericquebourg au sein de l’axe "Religions minoritaires en ultramodernité" qu’anime Sébastien Fath, et la fin programmée de l’ouvrage. Ce dernier point, nous en reparlerons sur le bout des lèvres.
Commentaires
Psychose hallucinatoire, délires mystiques, croyances, religions.
Ni Dieu, ni Diable, seulement et totalement une maladie psychiatrique.
Après les primates, il y a eu des hommes dont certains souffrent d'une maladie nommée «schizophrénie»; lesquels dans leurs perceptions hallucinatoires croient entendre le Divin - et voient ses envoyés - leur donnant des ordres. Ils sont alors en certitude d’être désignés pour une mission divine.
D’un autre âge, ceux qui se disaient en communication avec Dieu étaient et sont encore appelés «prophètes» avec leurs écrits indiscutables.
De nos jours, ceux qui entendent des voix ont pour certitude que Dieu leur parle ; ce sont nos jeunes en psychose hallucinatoire paranoïde (schizophrénie) dont le traitement relève de la psychiatrie.
Ce qui est inscrit sur la notice pharmaceutique d’un antipsychotique de dernière génération : «... est utilisé pour traiter une maladie qui s’accompagne de symptômes tels que entendre, voir et sentir des choses qui n’existent pas, avoir des croyances erronées...».
Cette relation vous semble inadmissible, alors je vous mets au défi de citer une seule autre manifestation qui soit à la fois l’œuvre présumée de l’Au-delà et également les symptômes d’une maladie.
Il est temps de ne plus vénérer cette maladie extrémiste. Que diriez-vous si l’on vénérait le cancer, le sida... toutes ces maladies qui rongent le malade, sa famille et la société.
En terminer avec la schizo : même si l’on n’a pas encore le vaccin, lorsque l’on a la clé, va-t-on rester dans cette irréalité encore des milliers d’années ?
Aussi, croyez-vous que les religieux expliqueront un jour à leurs jeunes disciples que : si eux entendent des voix ou voient l’inexplicable, ils doivent se rendre, en urgence, en consultation pour « maladie mentale.» ?
Un père en prise avec cette « maladie de la croyance totalement mystique».
Maurice Champion - http://monsite.orange.fr/champion20.
Si Jeanne d’Arc avait compris que la psychose parlait, Elle ne serait pas allée à Reims.
Si l’on vous a fait croire qu’un Saint-Esprit et une vierge ont pu créer un enfant qui va sauver le monde, alors, il est temps de ne plus vous faire manipuler ; c’est un délire mystique psychotique.
Le plus grand danger qui menace le monde, c’est la schizophrénie des croyances.