Jamais je n’ai eu autant de points à partager avec vous et jamais je n’ai eu aussi peu de temps. Je dois m’entretenir avec vous sur :
- la Commémoration de l’Abolition de l’Esclavage et de la Traite Négrière de mai prochain.
- des projets pertinents du côté de l’Institut Avicenne des Sciences-Humaines.
- de l’omniprésence d’un héros ultramoderne à la TV qu’est le cadavre.
- de la nouvelle Charte sur la laïcité et les craintes légitimes qu’elle soulève dans le monde musulman.
Plusieurs raisons plaident pour cette évolution.
- Premièrement l’adhésion à la FPF permet à plus d’individus de connaître son existence.
- Cela entraîne des questionnements car l’adventisme est pour beaucoup une inconnue religieuse
- Dans la foulée du dynamisme religieux des groupes religieux minoritaires, au premier plan desquels nous avons les groupes évangéliques, l’adventisme bénéficie de ce zoom médiatique et scientifique.
- Enfin nombres de chercheurs d’autres disciplines (les juristes surtout) s’interrogent sur l’adventisme depuis l’arrêt prononcé contre un établissement d’enseignement adventiste sous l’angle du droit du travail. Je reviendrai également sur ce point dans une prochaine note (voilà encore une nouvelle promesse. J’espère toutes les tenir !).
Pour porter un regard scientifique sur ces questions, R. Dericquebourg et moi-même, co-organisons une journée d’étude sur « L’Eglise Adventiste du 7ème Jour dans le protestantisme français » au G.S.R.L. L’angle d’approche proposé que vous découvrirez en lien est possible uniquement dans un laboratoire qui permet d’établir une construction du regard sur l’adventisme s’appuyant sur l’apport de différents terrains religieux (Rubrique « Actualité », puis « Journées d’Etudes »).
Ce qu’il y a de pertinent pour nous principalement, c’est la vision du religieux comme un ensemble dynamique. C’est la première fois que plusieurs chercheurs se proposent de lire le religieux au travers du prisme adventiste, offrant ainsi une lecture nouvelle de l’Eglise Adventiste également. Ceci résulte, comme ne le montre pas le programme en lien, d’échanges rapides et pertinents avec S. Fath, sensibles à cette notion de dynamisme. D’ailleurs le projet Dieu Change à Paris qu’il pilote en est un exemple. D’autre part, il y a le souci de placer les analyses qui seront réalisées dans le contexte de la modernité religieuse, ou plus précisément dans l’ultramodernité religieuse que met en évidence J.P Willaime.
La journée sera, sous conditions de l’état de son déroulement, vraisemblablement éditée. Si cette volonté s’accomplie, elle répondra à un vide bibliographique sur l’adventisme. Il n’existe pas d’ouvrage collectif sur l’Eglise Adventiste du 7ème Jour en France au regard de différents chercheurs. D’autre part, elle sera également une innovation bibliographique sur le protestantisme français, à une moindre mesure. Pour les chercheurs ce sera une nouvelle source de réflexion sur l’adventisme et le protestantisme français. Les personnes sensibles à la problématiques religieuses y trouveront également des éléments qui contribueront à mieux se questionner sur le religieux adventiste et protestant en France. Bref, une innovation de recherche qui répondra à des demandes de chercheurs et à la vulgarisation. Espérons qu’il en sera ainsi. Pour cela attendons le 3 mai 2007 pour apprécier cette prometteuse journée d’étude qui se destine d’abord, en raison du cadre (locaux), aux chercheurs.