L’université d’été de la relation d’aide organisée par Empreinte dirigé par M. Poujol, s’est révélée très intéressante. J’y ai participé au travers d’une séance plénière et d’ateliers avec d’autres participants. Sans réécrire le programme je dois noter les intéressantes rencontres faites avec G. Aurouze (FAT, Collonges), Etienne Séguier (Journaliste, La Vie) et Lytta Basset (Neuchâtel) et de nombreux professionnels de l’accompagnement (psychiatres, médecins, psychothérapeutes, assistants sociaux, etc.)
Que retenir ? Lors de la plénière j’ai tenté d’indiquer que l’individu en religion ne peut être considéré dans un singulier. L’individu est pluriel. Il change, il évolue. Mis en perspective avec la pluralité des individualités, ont peut dire que les individus sont pluriels. Pourtant les religions institutionnalisées peuvent donner l’impression du contraire et favoriser, sans le vouloir, une lecture naïve qui se résume en l’idée « tous les mêmes ». Je développais l’idée que la notion de « manipulation mentale » résulte de ce simplisme.Pour conforter mes dires que je me suis appuyé sur les parcours de conversions. Premièrement, la manière de raconter sa conversion est un processus social, très codifié. L’impression qui en sort est une uniformité des discours et donc des individus. Mais il ne faut pas tomber dans ce piège car, à regarder de plus près tous les parcours de conversion ne sont pas identiques et marquent des relations différentes aux croyances et aux institutions religieuses. Plus particulièrement, ils révèlent des constructions différentes d'individualités. Le public étant essentiellement composé de professionnels de la relation d’aide chrétienne, il s’agissait de les sensibiliser sur ces pluriels de l’individu. Le but était de les sensibiliser à intégrer leur pratique professionnelle dans une vision plus complexe de l’individu, où le praticien, en écoutant la parole des individus intègre, sans le vouloir le jeu social qui codifie le langage et donne l’impression d’une uniformité des individus. Comme je le concluais après 1h30 de présentation, « Le défi de l’accompagnant est de sortir du jeu comme pion, pour en devenir un observateur, interne ou externe, conscient des enjeux du jeu. »
Le propos fut bien plus dense il sera l’objet d’une diffusion sous une forme encore à décider par les organisateurs. Pour plus d’info sur ce point : 7ici@wanadoo.fr, Les éditions Farel, ou http://www.relation-aide.com/