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Chronique : diversité adventiste et la Revue adventiste. Phase 1 « La leçon de frère Guido »

adventist review.jpg1999, j’entame après une année de réflexion mes recherches sur l’Eglise Adventiste. Je travaillais comme veilleur de nuit dans un hôtel. Toutes mes demandes de bourses n’eurent que des réponses négatives. Tout le monde me disait une seule chose : pourquoi aller subventionner une étude sur un groupe religieux inconnu ? L’équation était simple : pas d’argent = pas de recherche. Mais une solution pointait du nez.

adventist review 01.jpg« La vie est faites de rencontres », ce qui est une maxime célèbre mais aussi une constatation. 3 ou 4 ans avant, un adventiste, aujourd’hui décédé, « Guido », ancien membre de l’Eglise Adventiste de Lille m’avait profondément encouragé à faire des études sur l’Eglise Adventiste. Il me disait « pas de théologie garçon, il y en a déjà qui font du bon boulot, il faut des gens pour comprendre les adventistes d’Afrique à la France en passant par des pays que je ne connais pas ». Je réalisais à ce moment des observations et entretiens exploratoires. Entendez par là, une étape de recherche en sociologie qui permet de bien définir la recherche à venir. Cette invitation de ce membre d’Eglise qui avait participé à mes entretiens exploratoires m’embêtait. Pourquoi : c’était une magnifique idée, et mon ambition de toujours. Il fallait rendre compte de la pluralité de l’adventisme. Mais comment faire sans argent ? Sans le savoir « Guido » enfonça le clou. Surtout il avait raison.

Le samedi qui suivi ce très bref échange, j’étais absent. Je voyais Guido, l’entrepreneur, toujours assis aux côtés de son épouse. Guido m’impressionnait. J’étais tout jeune étudiant. J’osais lui demander : « Frère (j’étais membre de la communauté) Guido : analyser les adventistes du monde entier, sans faire de la théologie, oui, mais comment faire ? ». Et là, « Guido » était désarçonné. Dans son regard, j’ai vu que j’avais posé une question qu’il ne fallait pas. Il répond « voyages, sortez du Nord, allez dans les autres pays ». Et là n’en pouvant plus je lui dit : « mais cela coute !!! ». Guido réfléchissa… L’échane dura moins d’une minuté et je ne sais pas s’il l’a marqué. Il se termina par un Guido qui me donna une Revue Adventiste visiblement imprimée en Roumanie. Une seule phrase de Guido « C’est déjà cela ».

J’avais compris l'idée de Guiido environ 4 ans après. Face aux difficultés financières il fallait une ingéniosité. Je ne pouvais adventist review antigua.jpgpas me déplacer dans les adventismes du monde mais pourquoi ne pas les amener à moi ? C’était cela l’idée de Guido avec sa Revue adventiste étrangère. Alors je me suis donné pour mission de récolter des revues adventistes de la même période, en provenance de différents pays pour les comparer. Mon idée était de noter comment la Revue était traduite dans les différents pays. Et c’est là qu’un formidable échec va se réaliser et forger ma vision de l’adventisme. Mais cela je vous en parlerai la prochaine fois.

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