La catastrophe qui touche Haïti met en évidence le haut degré de mobilisation des groupes religieux qui ont développés des réseaux humanitaire. En Haïti l’Eglise Adventiste est particulièrement présente avec une forte implication dans l'humanitaire. Christianisme Aujourd’hui rapporte que 25 000 rescapés haïtiens accueillis sur le campus de l'Université adventiste haïtienne et à l'hôpital adventiste L'église adventiste s'active pour aider les rescapés du tremblement de terre en Haïti. Selon l'agence adventiste pour le secours et le développement (ADRA), 25'000 personnes ont trouvé un abri sur le campus de l'Université adventiste haïtienne, ainsi que dans l'hôpital adventiste, qui se trouvent à Carrefour, un quartier de Port-au-Prince.
ADRA a également distribué près de 13'000 biscuits nutritionnels donnés par le Programme alimentaire mondial de l'ONU dans plusieurs sites de Port-au-Prince. Chaque ration contient assez de nourriture pour cinq jours. Une autre priorité d'ADRA est de fournir de l'eau potable. En collaboration avec Global Medic, l'agence adventiste a mis en place une distribution d'eau pour les 25 000 rescapés qui logent sur le Campus de l'Université.
Certains le savent peut être, mais les chants d'Haïtiens clamant leur foi dans les médias étaient souvent des chants d'adventistes. En plus de son université l'Eglise Adventiste en Haïti est l'organisation religieuse qui a la plus grande logistique (édition, librairies, écoles...). Touchée aussi par le séïsme l'impact du réseau de solidarité adventiste au travers de l'ADRA démontre l'utilité sociale du religieux dans un pays où l'Etat a peu de moyen. Cela a certainement été compris des médias qui par pudeur n'ont pas à ce jour trop parlés du peuple Haïtien comme d'une population trop influencée par les groupes religieux protestants. Certainement cela va changer.
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Les raisons au Non de la Martinique et de la Guyane
Ce n'est pas un secret, j'aime lire le journal La Croix. Déjà je suis certain de ne pas y trouver des informations que je fuis. Mais ce qui fait que j'en parle rapidement ce matin est la Une du numéro 38560 de ce mardi 12 janvier. « Outre-mer, la peur de l'inconnu ». Le titre est certainement plus accrocheur que réaliste. Il épouse l'ensemble des autres analyses sur le Non, non, non, des martiniquais et des guyanais au référendum de dimanche. Cependant à bien lire les colonnes l'analyse est plus nuancée que le titre peu laisser apparaître. Dominique Quino, l'éditorialiste a en de nombreux points vue juste. Que dit-il ?
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Islam et accommodements raisonnables des pratiques de soins en institution et dans l'exercice libéral
Interventions en communication médicale
Lieu: Sens, IFSI
Public: Etudiants, Professionnels
Date: mardi 12 janvier, 10h00- - - - - - - - - - - - - - - - -
Université Catholique de Lille,
Faculté Libre de Médecine,
Public: Professionnels, Eetudiants
Ecole de Sage-femmes
Date 26 janvier, 14h00Pas besoin de faire des détours, la question de la compatibilité des pratiques thérapeutiques et des pratiques de musulmans doit se poser. Spontanément on pense ici aux difficultés rencontrées en gynécologie obstétrique. Mais la réflexion doit être menée à une échelle bien plus large.
A l'opposé de ce qui est classiquement avancée, une bonne communication augmente considérablement les chances de contourner les difficultés et tensions que peuvent susciter les demandes et attentes de musulmans qui ont des pratiques et croyances qui rentrent en conflit avec les pratiques médicales d'une part et l'éthique du praticien d'autre part. A l'aide d'une Pédagogie par étonnements il est possible de renverser la communication en situation de conflits afin que le praticien exerce avec la confiance du patient, même quand ce dernier manifeste des résistances, voire des oppositions sur la base de ses croyances et pratiques religieuses.
Mais la Pédagogie par étonnements impose de mieux connaitre l'Islam et surtout les conceptions de musulmans qui peuvent être en friction avec les exigences de bon fonctionnement d'un service de soin.
Quels sont les éléments qui relèvent de l'équipe de soin ? Quels sont les points à anticiper ? Quelles actions peuvent être mises en place ? Comment cette réflexion s'intègre-t-elle plus largement dans les échanges incontournables d'une équipe de soins ? Quels sont les enjeux éthiques et les effets sur le praticien ?
Ces questions laissent la place à la notion d'accommodements raisonnables développée lors d'expériences canadiennes. Voie de réponse à exploiter les accommodements raisonnables sont une perspective qui a pour avantage d'offrir des réponses directement applicables par le professionnels en institution mais également pour ceux qui exercent dans le cadre libéral. -
Pratique soignante et judiciarisation
Lieu: IFSI de Sens, mardi 5 janvier 2010.
Public: Etudiants, professionnels de santé
Les professionnels de santé sont de plus en plus exposés à des risques juridiques. Mais qu’est-ce qui explique ce changement ? Que dénote la judiciarisation sur les attentes sociales vis-à-vis des soignants ? Comment intégrer cette évolution dans la relation au patient ? Peut-on en faire un atout, un outil de communication opérant pour une plus grande confiance dans la relation entre praticien et patient ? L’intervention visera à montrer que la judiciarisation est un trait de la modernité et n’est pas spécifique au médical. Cependant il a des effets bien particuliers. Les caractéristiques des sciences médicales dans la modernité ne sont d’ailleurs pas étrangères à ce changement dont elles se plaignent. Une fois ce constat dressé, il convient de noter, que l’ingéniosité communicationnelle consiste à retourner cette évolution au profit de la relation avec le patient ? Il ne s’agit de tisser un simple échange qui vise à protéger juridiquement le patient mais à construction une véritable confiance partenariat dont le patient et le praticien sortent gagnants.
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Intervention : Laïcité et pratiques soignantes
Lieu: IFSI de Sens, mardi 5 janvier 2010.
Public: Etudiants, professionnels de santéPour faire simple, deux approches de la laïcité se côtoient dans notre société. Une vision ouverte qui considère que les pratiques religieuses sont une forme d'expression des libertés fondamentales. La Laïcité serait dans cette perspective un équilibre, garantie par le législateur, entre les différentes pratiques, y compris dans l'espace public, dès lors que celles-ci acceptent les limites émises par la loi. Une autre vision peut être appelée fermée. Elle considère le religieux uniquement comme ayant doit d'expression dans la sphère privée. L'espace public doit être aseptisé de religieux. Ces deux visions coexistent et donnent place soit à des accommodements pour ce qui est l'approche ouverte. La perspective d'une laïcité fermée est très coercitive et considère qu'il est indispensable que la religion reste une affaire privée pour éviter conflits, malentendus ou toutes formes de troubles sociaux.
Le professionnel de santé a pour objectif le bien être de son patient. Lorsque ce dernier exprime une sensibilité religieuse, comment y faire face, sans perdre l'objectif. De plus contribuer au bien être de l'individu passe par la mise en œuvre de pratiques professionnelles, de protocoles, de thérapies qui peuvent être en tension avec les croyances et pratiques religieuses. Comment le professionnel de santé doit-il gérer ces tensions ? Comment se positionner face aux deux lectures de la laïcité qui s'expriment en France ? Quels sont les intérêts et limites pour le professionnel d'une approche fermée et d'une approche ouverte de la laïcité ? Quels attitudes adoptées à l'hôpital, dans l'exercice libéral ou encore dans des établissements semi ouvert (maison de retraite...) en PMI, etc.Nous veillerons à avoir des prolongements empiriques, concrets.
Bibliographie indicative :
Isabelle Lévy, Soins cultures et croyances, ESTEM, 2008
Isabelle Lévy, La religion à l'hôpital, Presses de la Renaissance, 2003
Jean Baubérot, Histoire de la laïcité en France, PUF 4e édition, 2007