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Du racisme au réductionnisme ou ce que traverse les Roms aujourd'hui.

ROMS à PARIS.jpgLes vacances se terminent aujourd'hui. Je m'engage encore une fois à être plus fidèle à ce blog, surtout qu'il y a des discutions que j'ai laissé en cours. Mais pour l'heure l'actualité me force à encore vous parler de mon dernier livre. Entre espérance et désespérance, Pour enfin comprendre les Antilles, commence par un chapitre sur le réductionnisme. Le mot a plusieurs sens. Dans le livre j'insiste sur un aspect qui est très important. Aujourd'hui le racisme se déguise, se dilue dans le réductionnisme. Il s'agit de caricaturer une culture pour mieux asseoir une domination sur elle. Comment ? Je vous invite à feuilleter ce premier chapitre.

 

Couverture Entre espérance et désespérance.JPGQuand je regarde l'actualité sur les Roms, je constate qu'ils sont aussi touchés par le réductionnisme. Ils sont caricaturés en voleurs, mendiants et protestants naïfs. Cette présentation est bien loin de la réalité. Elle permet simplement de justifier une politique qui rejette des individus parce qu'ils sont issues d'une tradition culturelle différente. Des chiffres sur la délinquance de Roms apparaissent subitement! Il est rappelé qu'ils sont des envahisseurs, nuisent à la douceur de la France, volent, trafiquent, etc. Dans un silence coupable beaucoup se taisent soucieux de trouver un voisinage débarrassé de la pauvreté. Les Roms sont réduits à des clichés. Stigmatisés, les Roms rejetés dans de nombreux pays européens, y compris en Bulgarie et en Roumanie.

Dans Entre espérance et désespérance, Pour enfin comprendre les Antilles, je raconte comment le réductionnisme entraîne des répétitions tragiques de l'histoire. Simplement je reprends l'histoire des luttes sociales antillaises pour appuyer ce que j'affirme. Elles sont une conséquence du réductionnisme. Cela dure depuis plusieurs siècles. Il en va de même pour les Roms. Et peut être pire car si les antillais ont une terre, eux sont des perpétuels rejetés. En plus ceux qui expulsent les Roms ne semblent pas agir sur les causes de la situation tragique qu'ils connaissent. Ils diront même agir pour leur bien, sans racisme. C'est là le pire, le racisme s'est déguisé en réductionnisme. Je vous rappelle cette phrase de Frantz Fanon que vous retrouverez dans le livre : «Le racisme n’a pas pu se scléroser. Il lui a fallu se renouveler, se nuancer, changer de physionomie». Et pour moi, il s'est changé en réductionnisme. Des identités sont minimisées pour ensuite être écrasées. Tel est le cas des Roms.

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