C'est exact et il faut le dire. En cette fin d'année plusieurs ouvrages tentent de comprendre les Antilles. Je suis vraiment heureux de constater que mon livre est celui est qui est plébiscité par la critique et le public antillais. Pourquoi ?
Les raisons de ce succès sont pourtant évidentes. Premièrement, l'enquête historique au cœur de l'ouvrage, délivrée sous forme de petit zapping a rencontré une adhésion forte. Deuxièmement, le vocabulaire accessible voulu par l'éditeur permet un accès facile au texte. Troisièmement il y a le lien entre l'actu et l'ouvrage. La grève lancée le 14 décembre dernier est une continuité logique à l'analyse de l'ouvrage. En plus de l'actualité sociale il y a les questions institutionnelles en Guadeloupe. Les politiques locaux réfléchissent au statut qu'ils souhaitent pour la Guadeloupe alors que le Président de la République est annoncé aux Antilles en début d'année 2011. Cette arrivée correspond à la fin d'une échéance fixée par le Président pour que les élues locaux lui fassent une proposition d'évolution statutaire.
Mais la plus grande raison du succès du livre réside dans son idée force. Le livre tente de démontrer qu'au delà des apparences, les Antilles sont des terres où l'espoir est omniprésent dans tous les champs de la vie sociale. Cette lecture volontairement optimiste fait écho aux besoins d'un peuple qui veut que l'on regarde de manière constructive. Les échanges avec les lecteurs le confirment. Beaucoup d'analystes insistent sur le négatif alors qu'il est évident. D'autres font sournoisement l'apologie des apports de la colonisation en ventant les infrastructures construites par l'administration coloniale dans une logique loin de toute humanité. Entre espérance et désespérance est loin de tout cela et décrit sereinement un peuple à la recherche d'un avenir meilleur à partir d'observation sociales et historiques. Nous sommes là loin des idées reçues et c'est indéniablement la principale cause de l'engouement pour le livre en Guadeloupe.