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  • Une pièce manquante au puzzle de l'histoire de l'Eglise adventiste et pour sa compréhension en France

     

    Mervyn MaxwellLe titre surprend et attire votre attention. Sur tweeter où ici moins, vous l'avez remarqué, je me replonge avec détailles dans l'histoire de l'Eglise adventiste. Plus je nage dans cet océan de biographies, de monographies, d'archives, d'ouvrages, plus ma conviction qu'il manque une information centrale se conforte. En effet, le lien entre les influences d'intellectuelles européens et/ou non chrétiens sont faiblement mentionnées.

    William Miller, réformateur dont l'Eglise adventiste du septième sera un surgeon du millérisme qu'il a participé à construire, a lu Thomas Paine, Voltaire, l'histoire des treize colonies. L'influence des révolutions européennes était forte au travers des auteurs qui l'ont passionné. Les thèses libérales au travers Adam Smith et Paines comme critique transparaissent dans son raisonnement, notamment dans le rapport à l'Etat et donc l'idée d'une fin de l'Etat à travers la parousie.
    Il ne faut pas oublier que Miller était un acteur du « Nouveau monde », prolongement de la Vielle Europe. Rendre compte de l'Eglise adventiste du septième dans son développement, c'est aussi reconsidérer ce lien. Aujourd'hui les chroniques, travaux historiques qui reprennent ce lien entre intellectuels non chrétiens, voir anti chrétiens et empreinte sur la SDA par le Millérisme, le postmillérieme et la SDA elle même, restent à densifier ou faire exister. Par exemple, il est quasi impossible de penser que Miller n'était pas au courant des critiques faites aux lois britanniques dans les Amériques. Les pamphlets de Paines ne purent le laisser insensibles, et là outre des sporadiques incursions, les historiens n'ont pas encore lever l'essentiel. Il en va de même pour l'influence d'Ingersoll Robert, prédicateur, avocat de renom, membre du parti Républicain qui influença plusieurs penseurs protestants dans la deuxième partie du XIXe siècle au moment de l'établissement officiel de l'Eglise adventiste du septième jour.
    Un autre exemple : les influences du protestantisme américain ont été soulevé. Mervyn Maxwell l'a largement synthétisée. Par contre l'influence européenne a été circonscrite au Réveil, à la Réforme luthérocalviniste. Cependant une forte influence intellectuelle vaudoise apparaît par la connaissance que Miller a de Valdo. Là aussi le chantier n'existe pas, même s'il a été énoncé par Blandre et Jean François Mayer dans la revue Notre Histoire de décembre 1986.

    Le chantier est immense, j'en flirte en espérant de voir des travaux d'historiens combler cette pièce manquante à la compréhension de l'Eglise adventiste du septième jour. Les autres mouvements protestants d'essence américaine n'ont pas ce vide biographique. Certainement parce qu'ils ont une histoire qui a été beaucoup plus étudiée par différents regards. C'est peut être là, qu'il faudra commencer à remettre les pieds pour constater les ponts communs.

    On arrive ainsi à l'intérêt majeur de ce travail selon moi. Compléter l'histoire de l'adventisme ne doit pas se faire dans le but de combler les rayonnages de bibliothèque. Ce sera une finalité indirecte ! L'objet est de comprendre le développement de la SDA et de voir comment, dès les premières heures se sont construites des orientations encore perceptibles aujourd'hui où qui ne sont plus. Ces donc comprendre plus simplement les freins, les particularités, les atouts, et pour reprendre l'expression de Richard Lehmann « la valeur ajoutée » de l'Eglise adventiste du septième jour.
    Comme je l'écrivais dans l'Atlas des minorités religieuses à paraître, il y a un fonds certainement sous exploité par les historiens qui aiderait, à savoir les archives de la SDA à la Faculté adventiste du Collonges enrichies par Guildo Delameilleure.

     

  • Regards croisés sur l'Eglise adventiste en téléchargement

    Regards croisés sur l'Eglise adventiste du  septième jourMon livre Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour est épuisé. Vous pouvez toutefois le télécharger depuis le site de l'éditeur. 

    Regards croisés sur l'Eglise adventiste du septième jour a ouvert une nouvelle collection "Questions sociales" chez l'éditeur Vie et Santé. Il a donc marqué les bons début de cette collection qui propose des analyses sur un sujet de société par des spécialistes, à destination de tous les publics.
    Dans le cas de Regards croisés vous pouvez donc télécharger l'évolution des regards de groupes évangéliques, des sciences humaines et de la presse sur l'Eglise adventiste du septième jour en France. 

    Certains demandent déjà si une réimpression: à voir...

    Le succès de cet ouvrage me conforte dans la rédaction en cours d'un autre livre sur l'Eglise adventiste qui reprendra les problématiques historiques, les questionnements, les analyses sociologiques actuelles sur cette communauté religieuse.

     

  • Déjà un nouveau livre en chantier sur l'Eglise adventiste du septième jour.


    shutterstock_248312674.jpgMon dernier livre sur l'Eglise adventiste du septième jour (SDA), Regards à croisés sur l'Eglise adventiste du septième joura été une expérience enrichissante. Couplé à l'écriture d'une entrée sur la SDA pour un Atlas des religions, je suis arrivé à la conviction qu'il est nécessaire d'écrire une livre global sur la SDA. Les éditeurs en sont qu'enchantés sachant qu'il ne s'agira pas d'obtenir un prix.

    En relisant des archives je me suis rendu compte de liens entre l'histoire de la SDA, la critique du libéralisme économique dès la fin du XVIIIe et surtout une filiation empathique, indirecte avec les vaudois. William Miller, autodidacte a en effet "touché" à des influences éclectiques. Il faut être conscient de cela pour comprendre les fondamentaux du Millérisme et de l'adventisme, en particulier du septième jour. Ces constats seront dans mon prochain livre. 

    Un volet de mon livre à venir sera une nouvelle lecture de l'histoire de la SDA en tentant de ne pas l'enchanter. En effet, c'est le défaut de nombreux travaux car, du ton de leur écriture à la réalité des sources, des phases romancées de l'adventisme sont établies. Comment sans source par exemple, un auteur retrace des échanges, des dialogues tenus par les protagonistes? Trop souvent les travaux ne font que reprendre des redites d'auteurs adventistes. Il ne s'agit pas de dire que ces sources sont mauvaises, mais qu'elles doivent être approchées comme des travaux internes de la SDA à corréler. Et si ce n'est pas possible comme souvent, il faut l'indiquer, sachant que souvent ce sont des travaux de grande qualité. En fait, il est facile de romancer l'histoire en voulant être pédagogue. Cette romance fait que l'on avance plus dans la mémoire que dans l'histoire. A ce jour j'ai compilé suffisamment d'informations pour faire les liens froids, historiques pour présenter des liens forts, minimisés qui existent dans l'histoire de la SDA. Et j'indique que finalement la réalité historique est reconstituable entre la mémoire et l'Histoire. Cette réalité reconstituée pousse à poser que les fondements idéologiques de la SDA ont des liens (positifs ou négatifs) avec les vaudois. J'en dirai plus dans le livre. D'autre part, les fondements de l'adventisme ne sont pas sans lien également avec les théories économiques, notamment celle sur le revenu minimum universel posé par les tribus amérindiennes et conceptualisées par Thomas Pain, lu par Miller.

    Que retenir déjà: la nécessité de poursuivre les travaux historiques sur la SDA est le premier impératif de mon futur livre. Il sera la base des autres impératifs et axes dont je vous tiendrai informé.