Voilà qui tombe en clin d’œil à notre note précédente : l’INSEE publie les chiffres sur l’immigration. Quelques journaux en font même une large place dans leurs colonnes. Le Nouvel OBS sur son site internet indique sobrement que « L'Insee dresse un portrait de la population immigrée », résumant simplement les données du recensement 2004 et 2005 publié par l’INSEE. De son côté le Figaro ne veut que l’on retienne du recensement avant tout que la forte évolution des populations venant d’Afrique noire. En une du site internet de ce journal on peut lire : « Forte hausse de l’immigration d’Afrique noire ».
Cette enqûete intéresse le sociologue du fait religieux, car il constate la forte présence d'immigrés dans les groupes religieux minorotaires. Comprendre la problématique migratoire, c'est aussi comprendre l'évolution de la sociologie de plusieurs groupes religieux en France.
Le numéro 1098 d’INSEE Première qui reprend au travers de la plume de Catherine Borrel les grands enseignements du recensement, ne peuvent pourtant se limiter à l’enseignement essentiel que retient le Figaro. Qu’apparaît-il ?
Immigration
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Portrait de la population immigrée en France par l'INSEE
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Le défi autochtone de groupes religieux minoritaires
L’adventisme est composé principalement d’antillais français. Au-delà du critère de la nationalité, cette situation recouvre celles d’autres pays européens, où se sont des immigrés, qui forment les rangs les plus importants de l’adventisme sur le vieux continent. Aujourd’hui, bien que les efforts adventistes sont importants pour sensibiliser les autochtones, c’est en en Afrique Subsaharienne, en Amérique latine, dans la Caraïbe, en Aisie, ou en encore en Russie que la croissance adventiste est plus importante. La grande cérémonie du week-end dernier marquant les 80 années d’implantation de l’adventisme au Cameroun est en ce sens révélatrice, de l’ancienneté adventiste, mais aussi de la forme que semble prendre, le profil des croyants.
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Lilian Thuram dénonce la sarkoïsation des esprits
Récemment je partageais avec vous, dans la foulée de la coupe du monde de football, mon indignation. La société française rend plus difficile de part le jeu des discriminations la reconnaissance des minorités (Cf. l’exemple des groupes religieux). Mais pour ce qui est des individus qui composent, ou ont composé, l’empire colonial français, et en particulier les noirs, la possibilité de réussite sociale qui est proposé n’est qu’un leurre. Le nègre est acculé bien souvent à devenir un gladiateur des temps modernes. Oui, je sais il y a des cas différents et une montée de ces derniers. Mais pour combien de rêves, d’espoirs, de possibilités coupées, (sans trouver dans la discrimination une excuse à des échecs purement individuels). Dans les exceptions, il faut cependant noter l’ingéniosité de ceux qui arrivent à retourner en leur faveur et surtout aux bénéfices de discriminés, la « réussite » qu’ils ont acquis. Parmi ces derniers Lilian Thuram doit être cité.