De plus en plus de découvertes d’historiens indiquent la richesse des cultures nègres les plus anciennes. Sur le plan religieux la mise en évidence de la diversité et de la densité des pratiques et croyances religieuses anciennes de l’Afrique relativisent l’ensemble des affirmations des monothéismes. L’apport le plus retentissant sur ce point fut certainement l’ouvrage de Nations, Nègres et Culture de Cheik Anta Diop qui réinterroge jusqu’à la personne du Christ.
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www.martinlutherking.fr. Une initiative simple et décisive
En 2007, la deuxième édition des abolitions de l’esclavage et de la traite négrière en France, a été l’occasion pour Jean Claude Girondin et sa collaboratrice Bouchara Delabaudière de rassembler au Palais de Congrès de Paris Est, des intellectuels autour du thème, Mémoire, Christianisme et Liberté. J’y explicitais l’influence du protestantisme et particulièrement des groupes évangéliques aux Antilles, sur l’espérance. L’ensemble des contributions donnera lieu à un ouvrage collectif très prochainement. Mais Jean Claude et Bouchara ne se sont pas arrêtés à cette initiative. Déjà je vous informe qu’elle sera reconduite cette année. Pour l’instant insistons sur leur contribution à la création du Site www.martinlutherking.fr.
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Ellen White : une mission prophétique (2/2 de JL Chandler)
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, la plupart des Américains ne sont pas religieux quand Ellen Harmon commence son ministère en 1845. La Bible n’est pas lue, encore moins étudiée. Dans de nombreux secteurs du monde, elle est même interdite. D’un point de vue théiste, c’est une catastrophe : « Mon peuple périt faute de connaissance » (Osée 4.6). Au sein du christianisme, des idées non bibliques persistent. Un grand mouvement d’athéisme s’apprête à effacer la croyance en Dieu. La critique de la Bible la présente comme un livre de mythes et d’affabulations. La mission d’Ellen Harmon sera donc d’exalter Jésus-Christ et d’encourager l’étude de la Parole de Dieu.
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Ellen White : la mission prophétique (1/2) de JL Chandler
Après sa première vision en décembre 1844, Ellen Harmon lutte avec l’idée de communiquer des messages en public. Elle est jeune, pauvre et sa santé est précaire. La tuberculose ravage ses poumons. Elle a l’air d’une bonne candidate pour la tombe. C’est au-dessus de ses forces ! Jours et nuits, jusqu’à tard dans la soirée, elle supplie Dieu de placer le fardeau sur les épaules de quelqu’un d’autre. Elle redoute aussi de devenir fière comme certains hommes d’église dans le passé. Dans une vision vers la mi-janvier 1845, elle en discute avec un guide céleste : « Si je dois raconter ce que tu m’as montré, préserve-moi d’une exaltation déplacée ». Il lui fait la promesse : « Tes prières ont été entendues. Elles seront exaucées. Si le mal que tu crains te menace, Dieu étendra sa main pour te secourir. Par l’affliction, il t’attirera à lui et il préservera ton humilité. Présente fidèlement le message. Endure jusqu’à la fin et tu mangeras le fruit de l’arbre de la vie, tu boiras l’eau de la vie ».
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Echange avec JL Chandler
Dans le souci de mieux vous permettre de percevoir les enjeux de la saga historique que vous offre JL Chandler ici, voici, comme annoncé, un échange intégral que j’ai eu avec ce dernier, avec son accord. N’hésitez pas à intervenir en commentaire. Pourquoi vous présenter cet échange privé. Premièrement parce qu’il est une continuité des présentations de Chandler. Deuxièmement ils permettront de mettre en évidence les perceptions différentes de celles-ci. Vous verrez par exemple mes questionnements qui avaient pour but de centrer sur l’aspect scientifique. Mais bien plus, vous accéderez aux précisions de JL Chandler qui conduisent le lecteur à entrer de plein pied dans le travail de l’historien et son difficile aspect pédagogique qu’est la restitution concise et précise.
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L’héritage prophétique des adventistes sabbatistes (de JL Chandler)
Après 1844, le millérisme éclate en trois courants adventistes : les spiritualistes, les albanistes et les sabbatistes. De loin le plus petit au départ, ce dernier groupe sera le seul vrai survivant du millérisme et s’étendra même au monde entier. La raison de l’étonnante vitalité de l’Eglise adventiste du septième jour est essentiellement théologique. Car la grande différence est celle-ci : les autres courants délaissent certains aspects de l’héritage millérite alors que les sabbatistes le gardent inctact et bâtissent dessus.
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Le millérisme éclaté (de JL Chandler)
1844 ! Quelle année ! Karl Marx écrit que la religion est « l’opium du peuple ». Charles Darwin confesse, à l’idée de lancer sa théorie de l’évolution, que c’est comme « avouer un meutre » (de qui ? de Dieu ?). Le désappointement du 22 octobre secouent les millérites comme une secousse sismique. (Pour les historiens théistes, la conjonction de ces évènements n’est pas fortuite). De nombreux millérites abandonnent toute espérance de la parousie ou retournent dans leurs anciennes congrégations. L’espérance du retour du Christ va t’elle survivre ? Ceux qui y restent attachés – 50 000 à 100 000 selon les sources de l’époque – éclatent en trois courants adventistes : les spiritualistes, les albanistes et les sabbatistes. Cette distinction est établie par les historiens car les concernés ne se sont pas donnés ces noms. Le mot « albaniste » est de mon invention.
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Retour
Voyages, interventions, et autres responsabilités eurent pour effet de négliger la publication du blog. Je dis bien la publication ou, la mise en ligne, car la réflexion et l’écriture continuent (cf. Les lignes déjà préparés par JL Chandler par exemple). Personnellement je poursuivrai quelques réflexions entamées. Je vous parlerai d’observations réalisées aux Antilles sur l’église adventiste et le religieux minoritaire en général, en insistant sur certaines incohérences, interrogations. Très vite je vous parlerai du site www.martinlutherking.fr et de questions autour de l’identité nègre au travers de l’esclavage. Dans tout cela la religion ne sera pas loin. Dès demain, je vous délivre l’une des nombreuses notes déjà écrites par JL Chandler dont le rythme d’écriture est toujours aussi élevé. Surtout, avec l'aimable autorisation de ce dernier, nous partagerons avec vous des éléments de correspondances que nous échangeons hors blog, qui permettent de préciser admirablement les présentations historiques. Pour l’instant, les limites du corps humains poussent à… dormir.