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historique

  • A découvrir ou redécouvrir "En quête d'identité. Les grandes étapes des croyances adventistes" de George R. Knight

    En quête d'identité George Knight, Eglise adventiste du septième jourL’ouvrage de l'historien adventiste George Knight publié en 2008 pour les francophones me semble passer trop inaperçu auprès du grand public et des adventistes. Préfacé par Neal C. Wilson ancien Président de la Conférence génrale des adventistes, En quête d'identité est très connu dans les rangs universitaires. Il est central dans l’enseignement de l’histoire de l’adventisme donné à la Faculté de Collonges sous Salève.
    A sa sortie française, les éditions Vie et santé insistaient sur les différentes figures marquantes présentes dans le livre et qui allaient influencer la théologie adventiste. Mais à le relire alors que personnellement je revisite l’histoire adventiste, le livre de Knight est bien plus. Il transporte le lecteur aux premières loges des « grandes étapes de l’histoire des croyances adventistes », comme le stipule son sous-titre. 

    « La plupart des fondateurs de l’adventisme ne pourraient pas joindre à l’Église aujourd’hui s'ils devaient accepter les 28 croyances. » (G.R. Knight)


    L’auteur commence par une observation qui m’est chère. « La plupart des fondateurs de l’adventisme ne pourraient pas joindre à l’Église aujourd’hui... ». En effet nombreuses croyances étaient rejetées par les fondateurs, James White, Joseph Bates ou J. V. Himes. Tous refusaient la Trinité et étaient des unitariens. Il en va de même pour nombres de croyances. Mais le plus intéressant est le rejet de James White d’un credo. Il refusait que l’on dresse une liste de croyances fondamentales. Impensable pour James White car ce serait construire des barrières prétextes pour rejeter des individus.
    Georges Knight montre tout au long de son ouvrage comment l’adventisme est devenu une administration religieuse qui développe par luttes d’influences une théologie qui se conforme de plus en plus au christianisme. C’est vrai que l’on retient de l’histoire de la théologie adventiste les vives débats de 1888 sur la justification par la foi. Mais à lire notre auteur entre les lignes, ces débats son le propre des mouvements religieux qui se consolident. La surprise vient plus des logiques non théologiques, purement organisationnelles et qui auront des impacts sur la théologie.

    Pour le sociologue ce travail est intéressant car il remet en cause l’approche magique, spectaculaire de la révélation. Derrière ce mot se cache simplement les innovations et interactions sociales. Evidemment celles-ci peuvent pour le croyant être impulsés par le divin. C’est en cela que ce livre est mémorable. Il ne met pas en cause la notion de révélation mais la démystifie permettant ainsi son analyse et sa critique.
    Une chose est claire pour l’auteur et j’en suis content car il s’agit de mon cheval de bataille. L’identité adventiste est dynamique et est une construction dont tous les outils peuvent être compris.

    En quête d’identité est un livre incontournable pour ceux qui veulent avoir une vision historique distanciée sur l’adventisme.

    George R. Knight, En quête d’identité. Les grandes étapes de l’histoire des croyances adventistes. Ed. Vie et Santé, Dammarie-les-Lys, 2008. 242 pages, 13,70€ version papier et 6,99€ version numérique.

  • La décennie la plus critique de l’adventisme par JL Chandler

    Vous le savez déjà mais je le rappelle rapidement. L'analyse de l'adventisme est pertinente que si on prend en compte l'histoire et les croyances du groupe à partir des travaux de chercheurs non adventistes et adventistes. L'avantage est d'avoir une vision globale. Nous allons continuer fort de cette position qui est loin d'être partagée dans le monde de la recherche. Le regard de JL Chandler est à ce titre intéressant. Adventiste, passionné de l'histoire et de la théologie adventiste Chandler intervient souvent sur le blog via des notes pour vous parler de l'histoire et de la théologie de l'église adventiste. L'un se comprend avec l'autre. Son regard, de l'intérieur est donc un élément de plus pour celui qui veut cumuler différentes sources pour comprendre l'adventisme. En ce sens, je vous livre trois notes de Chandler sur l'histoire de l'adventisme. D'autres notes sur ce thème sont disponibles sur le blog.

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  • L’origine des doctrines adventistes (2/2 par JL Chandler)

    john wesley.jpgQuand les adventistes établissent leurs bases doctrinales durant les conférences du sabbat (1848-1850), ils font appel à plusieurs traditions protestantes qui ont pris naissance en Europe et qui se sont exportées aux Etats-Unis. Ils reprennent à leur compte l’héritage spirituel de la Réforme, la culture puritaine de la recherche biblique, la profession de foi connexioniste « la Bible est notre seul credo », le revivalisme piétiste, le confessionalisme et le principe de liberté religieuse des anabaptistes. Ils adhèrent de tout coeur, mais sélectivement sur les détails, à ces diverses traditions. Nulle cependant ne les influence davantage que la piété méthodiste.

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  • James White : le leader des adventistes sabbatistes par JL Chandler

    1909321401.jpgAu début de l’année 1845, James Springer White (1821-1881), un jeune prédicateur millérite de Palmyra dans le Maine, entend parler d’Ellen Harmon, qui dit-on, a reçue une vision (le sentier étroit). Il se rappelle qu’il l’a entendue témoigner un an plus tôt à Portland et qu’il avait été surpris par sa taille fine et sa frêle apparence. Quand il se rend à Orrington pour récupérer un traîneau qu’il a prêté à son ami Jordan, il a vite l’occasion de se faire une opinion. Harmon raconte la vision à un groupe de millérites rassemblés dans une maison. Ce que James entend ce soir là le persuade qu’elle est une messagère de Dieu. Il propose aussitôt d’accompagner Ellen et la soeur de Jordan dans la tournée des congrégations millérites du Maine qu’il faut encourager et mettre en garde contre le fanatisme.

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  • L'histoire du Sabbat (1), par Jean Luc Chandler

    1095806759.jpgJoseph Bates est le champion du sabbatisme au sein de l’adventisme. Entre août 1846 et janvier 1849, il publie quatre fois le livre, Seventh day Sabbath, augmenté à chaque nouvelle édition. Dans l’esprit des baptistes du septième jour, le sabbat est simplement le jour correct d’adoration mais pour l’adventiste Bates, il est bien plus que cela. C’est un jour de joie, d’actes de bienfaisance, un mémorial de la création, une fête de la famille, un avant-goût du ciel, une vérité biblique à restaurer et un élément clé de la trame prophétique. Pour lui, l’histoire et la théologie sont indissociables. Cette approche influencera les études des chercheurs adventistes sur le sabbat. Elle aboutira à trois observations historiques et à une perspective eschatologique. Nous présentons ici un résumé très compact des recherches entre 1846 et aujourd’hui.

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  • Joseph Bates : le vrai fondateur de l'adventisme sabbatiste (1/2 de JL Chandler)

    1523651125.jpgEn 1845, ceux qui formeront le courant adventiste sabbatiste ne se connaissent pas encore. Dispersés à travers la Nouvelle Angleterre, ils ne se sont jamais rencontrés. Hiram Edson et ses associés, qui ont découvert la doctrine de l’instruction du jugement, vivent dans l’état de New York. James White et Ellen Harmon, qui acceptent la doctrine des dons spirituels, habitent dans le Maine. La congrégation de Frederick Wheeler, qui observe le sabbat, se trouve au New Hamsphire. Un homme, et un seul, se chargera de rassembler tout ce beau petit monde. Il s’appelle Joseph Bates (1792-1872). Et il réside dans le Massachussetts. C’est le seul associé de William Miller qui fera partie du courant sabbatiste.

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  • Dans la peau de l'historien de JL Chandler

    1210198473.JPGJ'ai toujours aimé l’histoire. Surtout les belles histoires. Je suppose que c’est mon coté voyageur, la curiosité de se promener à travers les cultures dans le temps et l’espace. Aussi lorsque Fabrice Desplan m’a proposé de brosser l’histoire de l’adventisme sur Sociologiser, j’ai accepté spontanément. Pour le plaisir de raconter l’histoire d’un groupe dans sa rencontre avec Dieu. Donc je le remercie.

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  • Ellen White : une mission prophétique (2/2 de JL Chandler)

    7ecc3a5ec151dee2ac8df0a0b11124d5.jpgContrairement à ce qu’on pourrait penser, la plupart des Américains ne sont pas religieux quand Ellen Harmon commence son ministère en 1845. La Bible n’est pas lue, encore moins étudiée. Dans de nombreux secteurs du monde, elle est même interdite. D’un point de vue théiste, c’est une catastrophe : « Mon peuple périt faute de connaissance » (Osée 4.6). Au sein du christianisme, des idées non bibliques persistent. Un grand mouvement d’athéisme s’apprête à effacer la croyance en Dieu. La critique de la Bible la présente comme un livre de mythes et d’affabulations. La mission d’Ellen Harmon sera donc d’exalter Jésus-Christ et d’encourager l’étude de la Parole de Dieu.

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  • Ellen White : la mission prophétique (1/2) de JL Chandler

     

    9c6b3edbf0a81bf0138fe1b3a8ba2c33.jpgAprès sa première vision en décembre 1844, Ellen Harmon lutte avec l’idée de communiquer des messages en public. Elle est jeune, pauvre et sa santé est précaire. La tuberculose ravage ses poumons. Elle a l’air d’une bonne candidate pour la tombe. C’est au-dessus de ses forces ! Jours et nuits, jusqu’à tard dans la soirée, elle supplie Dieu de placer le fardeau sur les épaules de quelqu’un d’autre. Elle redoute aussi de devenir fière comme certains hommes d’église dans le passé. Dans une vision vers la mi-janvier 1845, elle en discute avec un guide céleste : « Si je dois raconter ce que tu m’as montré, préserve-moi d’une exaltation déplacée ». Il lui fait la promesse : « Tes prières ont été entendues. Elles seront exaucées. Si le mal que tu crains te menace, Dieu étendra sa main pour te secourir. Par l’affliction, il t’attirera à lui et il préservera ton humilité. Présente fidèlement le message. Endure jusqu’à la fin et tu mangeras le fruit de l’arbre de la vie, tu boiras l’eau de la vie ».

     

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  • Echange avec JL Chandler

    5feb1a5ffeaa04ddf2e94d5c41c08269.jpgDans le souci de mieux vous permettre de percevoir les enjeux de la saga historique que vous offre JL Chandler ici, voici, comme annoncé, un échange intégral que j’ai eu avec ce dernier, avec son accord. N’hésitez pas à intervenir en commentaire. Pourquoi vous présenter cet échange privé. Premièrement parce qu’il est une continuité des présentations de Chandler. Deuxièmement ils permettront de mettre en évidence les perceptions différentes de celles-ci. Vous verrez par exemple mes questionnements qui avaient pour but de centrer sur l’aspect scientifique. Mais bien plus, vous accéderez aux précisions de JL Chandler qui conduisent le lecteur à entrer de plein pied dans le travail de l’historien et son difficile aspect pédagogique qu’est la restitution concise et précise.

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  • L’héritage prophétique des adventistes sabbatistes (de JL Chandler)

    1a03a67d42e1591bd5ae53bb4fd0b4c9.jpgAprès 1844, le millérisme éclate en trois courants adventistes : les spiritualistes, les albanistes et les sabbatistes. De loin le plus petit au départ, ce dernier groupe sera le seul vrai survivant du millérisme et  s’étendra même au monde entier. La raison de l’étonnante vitalité de l’Eglise adventiste du septième jour est essentiellement théologique. Car la grande différence est celle-ci : les autres courants délaissent certains aspects de l’héritage millérite alors que les sabbatistes le gardent inctact et bâtissent dessus.

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  • Hiram Edson (de JL Chandler)

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    Pourquoi Jésus n’est pas revenu le 22 octobre 1844 ? Croire en la parousie a t’il encore un sens ? Ces questions taraudent les millérites. Au lendemain du grand désappointement, des millérites rentrent à la maison, après avoir attendus et pleurés jusqu’à l’aube dans la ferme d’Hiram Edson, un méthodiste de Port Gibson dans l’état de New-York. Avant leur départ, Edson invite les traînards à le rejoindre dans un grenier pour un moment de prière. Il en ressort un peu plus tard avec la profonde impression que « la lumière serait apportée » à leurs interrogations et que « le désappointement serait expliqué ».

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  • Le 22 octobre 1844 (de JL Chandler)

    6b03011ec7c2ea3c79e111cbd8b51c36.jpegLe mardi 22 octobre 1844, le jour se lève clair et brillant. De bonne heure, des millérites se réunissent sous un grand chapiteau à Rochester dans l’état de New-York pour prier et témoigner. Les orateurs utilisent des expressions telles que « les dernières heures du temps, les derniers moments de l’humanité, nous sommes aux portes de l’éternité ».

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  • Willam Foy : le prophète millérite (de JL Chandler)

    026c704ec629123c6cda558eab6a0549.jpegEntre 1842 et 1844, l’attente du retour du Christ est à son paroxysme. Les millérites recherchent la date précise de la parousie. A contre-courant de cette quète enthousiaste, une voix fait entendre un message quelque peu différent : la foi en l’avènement de Jésus ne doit pas s’appuyer, et elle ne s’appuyera jamais, sur une date connue d’avance.

    « Le jour du Seigneur viendra comme un voleur. » (2 Pierre 3.10)

    « Quant au jour et à l’heure où cela se produira, personne ne les connaît, ni les anges du ciel, ni même le Fils ; personne, sauf le Père et lui seul... Tenez-vous donc en éveil, puisque vous ignorez quel jour votre Seigneur viendra. » (Matthieu 24.36, 42)

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  • Samuel Snow fixe la date du retour du Christ (de JL Chandler)

    38b8418cd71707b3dc7aa5a2ebc36808.jpgA la surprise de tous les opposants, la proclamation millérite du retour du Christ repart de plus belle en été 1844. Les millérites découvrent brusquement que l’an zéro n’a jamais existé. Il faut donc ajouter une année à leurs calculs prophétiques :

    2300 – 457 = 1843 + 1 = 1844

    Ils situent le début des « 2300 soirs et matins » - 2300 ans – de Daniel 8.13 en 457 av. JC. Mais comme personne ne connait la date précise du décret du roi perse Artaxerxès, qui a été signée cette année là (Esdras 7.11-26), la fin du temps prophétique demeure à une date inconnue, située quelque part en 1844. Le Christ peut revenir à n’importe quel moment !  

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